République Sérénissime d'Aurore
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Forum de la RSA sur le jeu post-apocalyptique fractal
 
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Delamort
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Delamort


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MessageSujet: Hellcome Home   Hellcome Home EmptyJeu 27 Jan - 11:56

La nouvelle s'est répandue comme une putain de trainée de poudre...
Il y a des mômes déguenillés qui ont couru dans les ruelles pour colporter la rumeur, les mégères en causent en lavant leur linge et les ivrognes en causent entre eux avant de rentrer engueuler leurs mégères.
Parce que l'irradié est de retour. On l'aurait vu.
L'information est vérifiée, sa monture est attachée au poste des Rangers, dans un état pas possible, d'ailleurs, déjà quelques volontaires zélés remplisses des vieux jerricans pour aller laver le pauvre animal.

L'irradié est de retour.
Et aucune trace de sa partenaire, Zoé, des questions commencent à germer dans les esprits curieux, les commères reprennent du service, et bientôt la bête se forme, alimentée ça et là elle grossit irrémédiablement, prend diverses apparences, enfle, enfle, la bête s'insinue partout, la rumeur fait son chemin entre hypothèses des plus fumeuses et intuitions carrément absurdes.
On l'a vu. On l'a vu crasseux entrer en ville d'un pas peu assuré, on l'a vu comme s'il revenait de l'enfer même, on l'a vu passablement changé, comme habité par quelque démon qui aurait pris possession de son âme, prêt à déchainer le feu, prêt à répandre la destruction...


Au Dead Horse Saloon l'activité semble avoir tourné au ralenti.. L'ambiance est morose, dirait-on... Même les piliers de comptoir semblent tristes, c'est vil. Mais peut-être que ça va changer, puis notre irradié est de retour.
Nous le retrouvons en effet au Dead Horse, dans ce qui convient d'appeler un carré VIP, là où il reçoit les invités de marques, lorsqu'il n'est pas pris au Conseil...
Il est assis confortablement sur une banquette et fume, le regard lointain.. Il a sorti un costume plutôt élégant et plutôt mité, un costume marron bien taillé, parsemé de longues ligne noires, assorti à ses bottes. Son chapeau melon est incliné sur le côté, oui il est méconnaissable, ce n'est pas l'irradié qu'on a vu entrer en ville un peu plus tôt...
Parce qu'il sent bon, le bougre. Il sent bon.
Oui il va falloir redonner un peu de souffle à cette ville, visiblement...
Il a des affaires à mener, également. Il a fait passer divers mots, il doit voir ses associés, ses amis, ses emmerdes.
Il attend Winston. Puisqu'il serait arrivé en ville, on lui aura remis le billet l'invitant à rejoindre l'irradié.
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Cole Winston

Cole Winston


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MessageSujet: Re: Hellcome Home   Hellcome Home EmptyJeu 27 Jan - 17:53

N°1, Cole Winston.

Le Cole arrivé en RSA a lui aussi bien changé, comparé au fringuant cavalier parti de New Vegas, solitaire et fier, défiant le désert de sa chevelure rousse et de ses jurons. En lieu et place, c'est une ombre, un petit résidu que l'on a du retrouver sous une semelle, une larve qui est sorti de sa chrysalide à l'état de... larve, mais en différent. Les cheveux plus longs, la barbe plus fournie, les yeux enfoncés et cernés par des poches violacées, le sourire suffisant transformé en air hébété... Et encore, il a eu le temps de se baigner, de se nourrir et de dormir depuis son arrivée la veille !

L'uniforme gris sudiste débraillé, la tête voutée, il s'avance vers l'homme dont l'aspect, immédiatement, lui revient. Il s'écrase sur une chaise en face de lui, roule sans conviction une cigarette, et repose son regard glauque vers son interlocuteur.


"S'lut, Dédé...

J'suis venu. Tout cassé, tout drogué, poil aux pieds."

Un vague tremblement saisit sa main lorsqu'il se colle sa clope en bouche, et il doit s'y prendre a deux fois pour l'allumer.


"En forme, toi ? Parait que ta junkie est pire que moi. Doit pas être belle à voir... Dis moi tout."
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Delamort
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Delamort


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MessageSujet: Re: Hellcome Home   Hellcome Home EmptyJeu 27 Jan - 19:04

Allons bon, il troque sa partenaire camée pour un nouvel ami tout défoncé. On a les associés que l'on mérite, ce doit être cela.
Le Cole n'a pas l'air dans son assiette, le pauvre, oui il est bien atteint.

Delamort se roule une clope qu'il enfourne dans son fume-cigarette. L'allume en craquant une allumette sur le pantalon de son costume, et reprend la parole..



Heurrreux de te voirrr sain et sauf, Cole, il va falloirrrr m'expliquer cette histoire d'Amazones, là...


Il soupire.

Arrrrh, oui Zoé ne maîtrrrise pas toujourrrs sa consommation de substances.. Je vais même te dirrre, je ne suis pas sûrrrr de tout-à-fait la comprrendrre, là.
Nous verrrrons ça en temps utile.


L'irradié donne le change, un petit attroupement à une table non loin est fort bruyant, c'est agaçant on ne s'entend pas. Blaz semble occupé à l'entrée avec un gonze qu'on aurait soupçonné de tricher au poker. soit.

Arrrrrrh. LA FERRRME !
Adresse t-il à la joyeuse tablée qui la met en veilleuse aussi sec. Oui c'est sa turne, il aime qu'on le le fasse pas chier, bordel.
Il reprend à l'attention du rouquemoute.


Tu as quelques lunes pourrrr te rrrreposer, Cole. On t'enverrra peut-êtrrre ceuillirrr quelques plantes mais rrrien de plus.
Fais-toi une place dans ce bled, on va te prrrésenter la populace arrrh.. C'est mon fief, mon quarrtier générrral, ici tu es au Dead Horrrse, mon saloon, c'est ici qu'on se rrréunirrra...
Je ne sais pas où tu comptes crrrécher, mais voilà, je met une piaule à ta disposition, elles sont loin d'êtrrre toutes occupées... Essaie de pas trop la crrrader, c'est tout...

Il jette avec la nonchalance des princes une clé sur la table, elle rebondit sur le bois vieilli. Le morceau de métal est accroché par une boucle à un porte-clé taillé dans le bois et peint, le motif représente un crâne de cheval.


J'imagine que tu as quelques questions avant de passer aux choses sérrrieuses ?
Il sourit, et remplit deux verres d'une boisson translucide verdâtre qui sent fort l'alcool. Du fait maison, à n'en pas douter..
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Alisha Kamakshi
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Alisha Kamakshi


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MessageSujet: Re: Hellcome Home   Hellcome Home EmptyJeu 27 Jan - 20:22

Elle aurait pu être nonchalante, étirer ses zygomatiques jusqu'à creuser les petites fossettes autour de sa bouche et avoir l'air avenante. Peut-être aguicheuse, sérieuse un peu pour les besoins du scénarios mais visiblement rien de tout cela.

Alisha arbore désormais des anglaises avec une fleur rouge dans les cheveux, également une longue robe en velours au bas asymétrique rehaussé d'un froncis de dentelle et très certainement décolletée, des mi-bas bizarre à rayures et ses vieilles bottes. Poupée de porcelaine psychédélique aux yeux noircis de khôl et aux lèvres de sang. Aux yeux noircis de khôl injectés de sang et d'une colère noire. Et puis, de beaucoup de drogue.

C'est surtout son flingue qu'elle tient en main qui semble donner le ton. Il fallait bien animer la réunion sacrément top secrète et infliger de surcroit sa bonne volonté en tant que diplomate.

Quand elle entre dans le carré VIP, ses narines frétillent impulsivement, elle crache par terre et reluque amèrement Delamort. Oh non, elle ne voit plus l'irradié comme un être potentiellement sympathique mais plutôt comme une ordure aussi l'accueil est mouvementé, froid, peu amène. Elle relève son flingue en visant sa cible dans son costume de dandy à deux sous avant de cracher le morceau.


Putain d'enculé, j'vais te foutre mon flingue dans le cul jusqu'à ce que tu me dises où est Zoé ! Si tu me le dis pas, je te promets que je vais t'élargir le trou de balle et te crever la panse !
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Delamort
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Delamort


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MessageSujet: Re: Hellcome Home   Hellcome Home EmptyVen 28 Jan - 1:17

Dans l'univers crasseux d'une cité post-apocalyptique qui évoque furieusement le western dans ce qu'il a de plus vicelard, on appelle ça le poil de chatte dans le putain de potage.
Delamort la voit arriver de l'entrée du saloon, le carré VIP surplombant la salle principale de son petit balcon. Bien entendu qu'elle se dirige vers eux...
L'indienne ne semble pas dans son état normal, du moins ne se soucie t-elle pas dans l'immédiat du protocole qu'elle s'évertue parfois à entretenir, le glaviot au sol ne trompe pas, on repassera pour la discussion tranquille et privée, l'indienne s'invite où elle le veut, il faut croire.
Ses yeux ne trompent pas.
Comme tout ce que leurs échanges radiophoniques à la sortie de son black-out complet avaient laissé supposé, elle est camée, défoncée, ailleurs.
Après six lunes en compagnie de Zoé, échanger avec Cole et Alisha ne lui parait pas surréalise pour un sou, lui-même c'est bourré de stimulants pendant les dernières lunes, les feuilles de coca mâchées et l'alcool ingurgité pèsent sur sa perception.


Elle le tient en joue.
La République tellement sérénissime retrouve des couleurs.


Autour d'eux le faste pathétique de la zone privilégiée du Saloon, pensée en mode mégalomane par celui qui aime à ses donner des airs de dandy, les bois sont vaguement sculptés et le tissu recouvrant les pans de mur évoquent le velours. Le lustre lui-même, fait de bric, de broc et de beaucoup de n'importe quoi se veut grandiloquant. Et au milieu de ce luxe tout relatif la plus sexy des braqueuses s'en prend au plus laid des rupins. La République retrouve des couleurs, noir charbonneux des yeux de l'indienne, rouge hémoglobine de ses lèvres et de la face de l'irradié. Une touche de roux, aussi.

Une lueur furieuse traverse l'espace d'une seconde le regard étrangement lumineux du tenancier du Dead Horse. Une fraction de vie durant laquelle Alisha peut lire une rage indescriptible.
Puis il se détourne d'elle, s'adressant à Cole, son invité. Il lui parle d'une voix douce.. Entre ses doigts il saisit le petit porte-clé de bois à l'effigie de sa turne, il le manipule entre le pouce et l'index, fébrilement...



J'ai un prrroblème avec ma parrrtenairrre, Cole. Elle aurrrrait dû êtrrre là... Elle n'a pas de vivrrres... Je ne parrrviens pas à la joindrrre... Peut-êtrrre devrrrons-nous parrtirrr à sa rrecherrche, mais j'ai peu d'espoirrrr...
Arrrrh...


Il déglutit, et sans quitter son jouet représentant un crâne de cheval des yeux, il poursuit...


Je suis né dans un coin merrrdique, un abrrrri nommé Tempennies Lake Vault.
Une communauté d'idiots ignares et puants. J'y suis né avec ma gueule, Cole.. Arrrrh...


Le ton est monocorde, étrange, inadapté...

J'ai grrrrandi ainsi. Damné.
J'ai fait ma vie Cole, Arrrrh, pas des choses toujourrrrs trrrès avouables.. J'ai tué et j'ai marrrchandé des êtrres humains.. Et tu vois, je n'éprrrouve pas le moindrrre rremorrrd, rrrien, pas une émotion. Je n'en garrrrde que de solides insomnies, je crrrrois...


Il affiche un petit rictus lorsqu'il continue son monologue ainsi.

J'ai fondé cette ville, arrrrh.. Et j'en suis fierrr... Tu as senti, Cole, arrrh, tu as senti cette douce atmosphèrrrre ? Arrrrh...

...
Je te prrrésente Alisha, vous vous connaissez, je crrrrois...
L'arrrchétype de la garrrrrce, manipulatrrrrice et terrriblement vicieuse, arrh arrrh arrrrh...
Tu vois, Cole, elle est meilleurrre que je ne le serrrai jamais.. Elle semble vouloirrrr s'en prrrendrre à moi, Cole...



Enfin.. Enfin il lève les yeux vers l'indienne, une autre lueur anime ses yeux, quelque chose d'instinctif, de primaire... Il ne la quitte pas des yeux mais semble toujours s'adresser à Winston...


Je crrrrois que c'est la prrremièrrre foutue perrrsonne aux yeux de qui j'aimerrrrais ne pas êtrrrre qu'une petite orrrdurrre. Amusant, n'est ce pas ?.. Arrh arrrh...
Cette femme-là, je crrrrois bien que c'est de l'amourrrrr enrrragé que j'éprrrouve pourrr elle, arrh arrh arrrh.. Tu imagines ? Est-ce que tu vois le tableau ? ARRRRRH...


...

Il se lève d'un bond, l'irradié est sous substances pas nettes depuis des lunes, il s'est alcoolisé, et par dessus tout, il est empli d'une rage profonde, de celles qui finissent par éclater en éclaboussant les murs...
Les flacons de liqueur et les verres valdinguent au sol dans un délicieux fracas lorsqu'il saisit le poignet armé d'Alisha pour la tirer sans ménagement vers lui, la faisant chuter ventre sur la table...
Le carré VIP a soudain quelque chose de crasse, sa côte glamour chute en flèche, et l'irradié n'a plus rien du dandy polissé et maniéré qui a accueilli Cole il y a quelques minutes, non, celui-là a laissé place à celui qu'on ne fréquente pas, celui qui n'oublie pas, jamais.

Il l'attire vers lui, l'équilibre de la table est terriblement précaire, il se laisse choir sur elle...
Les pieds de l'indienne touchent le sol, le haut de son corps plaqué contre le plateau de la table, Delamort est dans la même position, mais par dessus... Ses mains maintiennent les poignets de l'indienne de part et d'autre de sa tête... Il approche son visage du sien, tourné sur le côté...


Je crrrrrois que je l'aime à en crrrrrever arrrh arrrh arrrh arrrrrrh...
Arrrrrête de me fairrre chier Alisha, tu entends ?...


Il pose sa bouche sur la sienne pour lui voler un baiser obscène, goulu, sans la moindre retenue.
Winston se retrouve spectateur d'une scène des plus morbides, peut-être trouvera t-il cela excitant ? En tout état de cause, il semble que la petite conversation soit remise à plus tard.
Puisque sous ses yeux, Delamort lâche les poignets de la co-Doge, toujours plaqué contre elle, la retenant prisonnière entre la table et son corps, pour relever à la hussarde la robe, dévoilant bas et dessous, sans pudeur ni manières


Arrrrête de me fairrrrre chier... Tu as envie que je te baise, non ?! C'est ça que tu veux ?!! ARRRRH !!!


On taquine les limites de la décence...
Assiste t-on à un abus sexuel ignoble ou les deux junkies de circonstance vont-ils se vautrer dans le stupre ici-même, sans la moindre gêne ?
La question mérite d'être posée lorsque l'irradié arrache la culotte de son tendre et délicieux amour d'une manoeuvre sèche et brutale et qu'il dégraffe son pantalon d'une main, révélant un sexe rouge rendu dur comme la pierre par l'inacceptable excitation de l'instant.. Lorsqu'il entreprend de la besogner, d'entrer en elle, de ne faire qu'un avec son corps, de la pénétrer sans le moindre préliminaire, si ce n'est la violence de l'assaut...

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Futé
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MessageSujet: Re: Hellcome Home   Hellcome Home EmptyVen 28 Jan - 14:12

Quand on a passé plusieurs années de sa vie à recueillir des renseignements, on apprend un certain nombres de chose. Un ensemble de savoir faire, qui deviennent des automatismes. C'est ça, atteindre le sommet. Quand la meilleure des façons de faire devient instinctive.

Il était sous le balcon et tendait l'oreille. Il n'avait pas raté une miette de l'échange. C'est ça, se mettre au courant de ce qui se passe. Écouter et interpréter. Il était assis à une table, un verre à moitié plein face à lui, pour donner le change. Ce n'est pas de l'espionnage, non. C'est simplement se mettre au courant.

Le Winston était aussi un camé alors. Espérons qu'il n'était pas du genre de la Mex' que le vieux avait abandonné. Il posa les yeux sur son verre à moitié vide de plein. Lui et l'irradié était assez proches pour se tutoyer comme de bons vieux potes. Intéressant. Restait à creuser pour savoir où et quand ils s'étaient connus.

Ces pensées furent interrompues par un parfum qui lui vînt aux narines. Il releva aussitôt la tête pour voir passer Miss Alisha Kamakshi. Un simple coup d'oeil lui suffit pour qu'il comprenne que ça allait chier des bulles.

On ne vient pas boire un verre, pétard chargé à la main...

Elle monta les escaliers, perte de visu. Elle cria. Sa tension artérielle s'accéléra. Ça sentait pas bon...
L'air de rien, ses mains se posèrent sur son ceinturon. La seconde d'après, il avait deux couteaux fermement tenus dans chaque pogne. D'un geste du pouce, il fit coulisser deux lames entre ses pouces et index. Et il se leva. Il prit résolument la direction de l'escalier. La voix de cancéreux en phase terminale de Delamort retentit un peu plus fort qu'à l'ordinaire.

Ça chauffait. Bruits de verre brisé et un choc sourd. La seconde d'après il était en haut des marches.

Et ce qu'il vit, ne lui plut pas du tout. Il sentit une bouffée de haine brulante envahir son corps et son esprit. Un épais nuage rouge sang qui oblitérait tout ses sens.

Une seule pensée.
Une seule envie.
Le buter.

De là où il était, il savait qu'il pouvait le tuer. Il était suffisamment sûr de lui pour l'atteindre d'une lame. Lui lancer une putain de lame dans un de ces putain d'orbites. La mort serait instantanée.
Il allait armer son bras quand il se figea.
Non, il risquait de toucher Alisha. Il ne pouvait pas prendre ce risque. Il fallait faire avec, alors il improvisa. Les deux lames coulissèrent à l'intérieur de ses mains, elles n'étaient plus visibles. Il serra les poings et les ramena sur son ceinturon.


-Hum. J'arrive au mauvais moment peut être.. Dites, Delamort, vous savez que tout le monde vous voit en bas?

En effet, la totalité des ivrognes présents avaient les yeux braqués sur le balcon. Pour une fois qu'ils lorgnaient autre chose que le fond de leur verre...

-Vous avez des chambres pour ça.. Ça la fout mal de voir le tenancier s'offrir en spectacle de la sorte.

Sa voix était calme est posée. Ses yeux balayaient la scène, analysant tout. Le visage de Winston, celui de Delamort, son pétard à sa ceinture. L'arme qu'Alisha tenait. L'environnement en général.

Lui, il était prêt.
Il lui suffirait d'une seule seconde pour jeter une lame.

Et l'abattre.
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Delamort
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MessageSujet: Re: Hellcome Home   Hellcome Home EmptyVen 28 Jan - 14:46

HJ : juste merci de ne pas répondre après ce message, on attend le post d'Alisha puis on laissera Cole répondre, qui ne sera dispo que dimanche. Thanks
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Alisha Kamakshi
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MessageSujet: Re: Hellcome Home   Hellcome Home EmptyVen 28 Jan - 21:09

Ambiance musicale

***


Le monstre vociférant à la langue de lézard dispense son discours destiné à endormir le petit comité. Deux junkies aux façades passablement creuses et pâles dont l'un écoute sagement, quand l'autre menace de son arme la face de rat rougeaude de son flingue. Un flingue dont le cran de sécurité a été déverrouillé. Un flingue non chargé. Qui s'en douterait ?


Je suis le Cœur ; et le Serpent est lové
Autour du centre invisible de l’esprit.


Le monstre à la langue de lézard continue de vociférer et cela lui donne un mal de crâne et la gerbe. Elle tousse, elle faiblit. Son attention est détournée par les quelques paroles encourageantes concernant Zoé. Elle aimerait pouvoir l'appeler, être rassurée. Elle sait. Elle sait qu'elle lui a fait du mal. Elle sait aussi qu'elle s'en veut et elle porte le poids lourd de sa folie au fond de ses entrailles stériles.


Redresse-toi, Ô mon serpent! C’est l’heure
De la fleur chaperonnée, sainte et ineffable!


Le monstre à la langue de lézard continue de vociférer et sa tête tourne. Ses tempes cognent et la salle se transforme. Les murs s'allongent. Le plafond rétrécit. La pièce passe d'un rectangle à un hexagone difforme. Les pans de tissus ondoient comme des couleuvres dont les têtes ressortent, agressives. Une hydre à plusieurs têtes aux écailles rutilantes et au souffle empoisonné. Elle siège, s'étend et s'impose à travers toute la pièce jusqu'à cacher le balcon et la moindre issue possible. Le piège se referme.


Redresse-toi, Ô mon serpent, dans l’éclat de la floraison
Sur la dépouille d’Osiris qui flotte dedans la tombe!


Alisha au pays des merveilles et des créatures fantasmagoriques qui hantent son esprit ! L'univers semble calqué sur des romans fantasy réalistes. La musique grinçante d'un violon accompagné d'un accordéon aux accords festifs émergent. Elle a envie de danser dans sa robe gothique d'un autre age. Une de ses paupières tressaute régulièrement, sans doute une carence en magnésium tandis que son corps tremble légèrement. Elle se gausse dans cet univers qui lui sied tant, oubliant là l'irradié et son invité, le saloon et la RSA. Ils ne sont plus que deux pantins de bois tirés par une main invisible, sans doute camouflée dans les ombres délétères. Elle s'émerveille jusqu'au soubresaut étrange. Les notes se font plus menaçantes, inquiétantes. L'hostilité poignante règne en ces lieux.


Ô cœur de ma mère, de ma sœur, cœur mien,
Tu es livré au Nil, à la terreur Typhon!
Ah moi! mais la gloire de l’orage dévorant
Qui t’enveloppe et t’enclôt dans le délire de la forme.


Voilà qu'on emprisonne ses poignets ! Ultime rempart défensif, elle frappe la gueule monstrueuse de plusieurs coups de crosse. L'être abject lui jette son venin. Elle n'entend ni ne comprend. Quelque chose cogne durement. Sa tête qui martèle la table si large et longue sur laquelle son corps est allongé alors que ses doigts s'agrippent toujours à l'arme comme à un sauf-conduit pour la vie.


Sois sage, Ô mon âme! que le charme se puisse dissoudre
Comme les baguettes sont dressées, et que tournent les éons !


Elle se sent nue. La robe remontée sur sa tête ahurie, inquiète. Quelque chose cloche. Sa culotte est arrachée et ses cuisses écartées. Spontanément, elle se débat mais l'homme est lourd, trop lourd pesant comme un étau sur sa dépouille mortelle. Sa bouche s'ouvre comme pour former un cri qu'elle n'entend pas. Un acouphène pulsatile la rend sourde. Ses pupilles rétrécissent, reptiliennes, et son corps se raidit. Tout en elle rétrécit pour n'offrir qu'une croupe étroite exhibée à un, puis deux, puis trois puis pleins d'hommes aux visages déformés comme des tâches impressionnistes sur une toile de Renoir dont elle ne voit plus les contours. Une larme s'égare en sillon sur son visage crispé.


Vois! comme Tu es joyeux en ma beauté,
Ô Serpent qui la couronne de mon cœur caresse


Ses yeux se tournent et fixent, perdus et morbides, Cole inlassablement alors qu'elle se mordille la lèvre inférieure. Ses prunelles d'obsidienne s'accrochent au poor lonesome cowboy. Sa main droite se perd, lâchant l'arme. Le vit turgescent la pénètre enfin d'un coup de rein sec et machinal, violent puis le mouvement se fait plus saccadé. Les doigts vagabonds s'accrochent alors aux couilles de l'immoral amant de pacotille et les tirent. Les ongles de l'indienne s'y plantent avec fureur avant qu'elle ne les serre, prête à les concasser comme des noix pour finalement les tourner dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Elle les malmène, les torture sans relâche ni la moindre pitié.


Vois! nous sommes un, et la tourmente des années
S’abîme dans le crépuscule, et le Scarabée fait son apparition.
Ô Scarabée! le bourdonnement de Ta chagrine mélopée,


Trois tâches. Trois petites tâches vermillon sur le morceau d'étoffe arraché. Le signe de menstruation en devenir illustrant la parfaite lubrification d'une matrice stérile et pourtant ô combien à l'heure ! L'horloger de la fécondité fait son œuvre en se montrant trop capricieux. De la douleur nait parfois le plaisir affable. Il force le mouvement et la cadence. Instinctivement, elle suit horriblement le rythme en agissant comme une condamnée. Le con damné subissant les assauts répétés d'un pervers perfide n'ayant plus rien d'humain. Et elle se marre, se gausse d'un rire sadique en continuant d'agresser les bijoux de famille de l'irradié de plus en plus fort, déjà prête à les arracher avec un mélange de dégoût, de rancœur, de colère mêlés à la honte et à la jouissance ingrate qui, de temps à autre, vient ensevelir l'horreur dépeinte avec fracas. Là, un gémissement silencieux malsain, une respiration qui s'accélère jusqu'à ce que son corps se détende malgré la douleur au ventre, malgré le fluide rouge qui abonde, malgré sa fureur, elle finit par se faire baiser allègrement et aimer ça. Seulement, ce n'est plus l'irradié mais un homme tout autre, disparu. Froid et cadavérique, un mari aimant et caressant qui l'hypnotise par son absence et sur lequel elle fantasme sur une couche nuptiale par l'hymen sacré du mariage alors qu'elle prononce son nom, Tarendra, de multiples fois. Syndrome de Stockholm fugitif jusqu'à l'obsédante obscénité.


Qu’à jamais il soit extase de cette gorge frémissante!
J’attends le réveil ! L’appel d’en haut...


---

Hj : Texte en gras : Les oraisons du serpent/Morceau choisis du rituel de l'équinoxe du seigneur serpent d'Aleister Crowley.
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Cole Winston

Cole Winston


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MessageSujet: Re: Hellcome Home   Hellcome Home EmptySam 29 Jan - 22:51

Cela fait un bout de temps que Cole avait perdu sa connexion. L'arrivée totalement irrationnelle d'Alisha au milieu des présentation avait achevé ce qui lui restait de concentration, et il divaguait à présent, affalé sur son siège, fixant la scène sans la voir, perdu dans des rêves de poneys et de dragons. Un couinement pervers dut sans doute le sortir de sa transe, et avisant presque sans surprise le coït contre nature qui se déroulait devant lui, il se racla la gorge, posa ses index sur ses tempes, haussa un sourcil et se leva.

S'approchant sans brusquerie d'Alisha, il s'appuie sur la table qui la soutient, plongeant un regard détaché dans ses yeux sombres.


"B'soin de rien ? Tite bière ? Cacahuètes ? Y a pas d'mal, mettez vous à l'aise."

Puis, il passe devant le balafré un brin ténébreux qui ne s'est même pas découvert en entrant dans le saloon. Décidément, la politesse n'a pas trouvé de terreau fertile dans ce monde ravagé...


"Loupez rien surtout, y aura pas d'deuxième prise."

Enfin s'arrêtant devant Delamort, le regard absent, il écarte brusquement les mains et part d'un petit rire nerveux mais sonore.

"Et ben il est beau ton plan ! J'comprends pourquoi t'avais b'soin d'me recruter. C'est vrai quoi, te r'garder foutre la folle, c'est pas donné à n'import'qui. J'regrette pas d'être v'nu. C'était vraiment très sympa.

Bon, maint'nant qu'c'est fait, j'vais aller faire du travail sérieux. Parce que r'garder une bande de branques jouer à touche pipi sur une table mal cirée alors qu'la réunion sérieuse partait du bon pied, moi, j'en ai ma dose en deux temps. "

Se tournant vers les trois convives, un air exaspéré sur le visage, il poursuit.

"Oh ben ouais, on va encore dire que l'Cole il est indifférent, un vrai salaud, hein ? Ben quand on porte une mini jupe, c'est qu'on est pas contre.

On va dire que Cole il est pas pro, qu'il a pas les noix d'aller au bout, ou qu'il est choqué pour pas grand chose ? Non mon Dédé, mais Cole il est assez grand pour pas ram'ner son doudou à l'école, et faire la part des choses entre cul et travail.

On va dire que Cole, c'est qui s'type ? Un mec qui vient d'nulle part, qui crache à l'raie d'tout l'monde, et qui craque son câble ? Cole il aime pas s'taper cinq lunes de ch'vauchée pour un peep show quand ça d'venait sérieux. Toutes façons, Cole il chiera toujours dans la moustache de tout l'monde.

Dernière chose, Dédé, navré pour ton saloon..."

Le rouquin bondit à pieds joints sur la table. Le mille feuilles humain que soutien la pauvre table branlante fait craquer le meuble martyr. Dans un rodéo chaotique, tout bascule, chute, et s'écrase au sol. Les verres qui par miracle avaient survécu au premier assaut de Delamort sur Alisha se retrouvèrent définitivement en miettes, sur le sol.

Rouvrant les yeux au milieu d'un marécage d'échardes, de verre pilé et de mauvais alcool, un peu sonné par sa mauvaise chute, le rouquin murmure:


"Ben merde, zut, quoi. Moi aussi j'ai fait l'con. J'ai tout cassé, tout interrompu, 'vec ma connerie.

Huhu !"

Une goutte de sang mêlée d'alcool lui noie l'œil droit. Groggy et borgne, le rouquin reste au sol, massant son crâne endolori, et avise le couple qu'il a brutalement interrompu.
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Delamort
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MessageSujet: Re: Hellcome Home   Hellcome Home EmptySam 29 Jan - 23:39

Il est des jours où l'irradié s'en fout.
La scène, c'est du morbide, du glauque et du dégueulasse, tout le monde semble camé dans cette turne sordide, le Ranger lanceur de couteaux qui débarque reluquer, ça ressemble au ponpon.
C'est qu'il faudra veiller à sécuriser davantage l'accès au carré qui n'a plus de VIP que le nom.


Delamort, dans sa transe macabre, il n'entend rien, il ne remarque pas Futé et ne prête aucune attention à Cole, il pilonne Alisha à grands coups de reins, la maintenant contre la table, l'horrible torsion de ses testicules lui arrache une déformation faciale entre le rictus et la grimace... La sueur perle sur son front écarlate, teinte qui sera assurément le thème du spectacle..
L'indienne, le bras écrasé sous son ventre, main entre les cuisses, s'acharne sur ses couilles et lui il n'arrête pas, non, sans doute stimulé par les gémissements vaguement approbateurs.


En bruit de fond les remarques de Cole, la rumeur du Saloon, les péquenauds comprennent qu'il se passe quelque chose de pas clair mais nul ne peut apercevoir clairement le tableau. Pas plus mal, ça aurait fini en encouragements divers et braillements bestiaux. Oui, les ivrognes locaux sont clients...

Patatras.
Chute violente et bruits de bois qui se brise, fracas de verre, le pathétique atteint son paroxysme lorsque paradoxalement c'est bel et bien le fond que l'on touche. Mais il reste toujours à creuser, dans un bled de pionniers c'est un exercice de coutume.

Delamort s'affale au sol sur Alisha dans un râle caractéristique, il se répand entre l'intimité rougeoyante, ce qu'il reste de la table et ce tapis aux immondes motifs... Il jouit comme une bête qui aura eu ce que son instinct lui aura dicté. Glamour...

Il se relève, à genoux au sol derrière Alisha il referme son futal. Essoufflé, les bourses terriblement endolories, il referme la boucle de son ceinturon ambiance pistolero sur le retour... Et le calme relatif après la tempête...
Son attitude n'a rien de celle de l'amant misérable venant de trousser la diva locale dans l'impudeur la plus totale.. Il ré-ajuste son costume, toujours agenouillé.. Un filet de sperme récalcitrant continue à faire le lien entre son pantalon t l'entrecuisse d'Alisha, faute de goût évidente qu'il corrige d'un revers de la main, avant de l'essuyer avec la nonchalance des princes dégueulasses sur le tapis...



La parrrenthèse est rrrreferrrrmée...
J'ai à discuter affairrrrres avec Winston ici prrrésent. Il ne me semblait pas avoirrrrr convoqué quelque tierrrs que ce soit.


Il ajoute, plus bas, de sa voix monocorde d'abject cancereux...


Zoé j'en fais mon affairrrrrrrre... Alisha.. Je... Arrrrrh... FOUS-MOI LE CAMP !!

Il a de nouveau cet éclat de fureur lorsqu'il se relève pour de bon
LA grimace que ça lui arrache n'est pas seulement due à ce nouvel accès de colère, Miss Calcutta lui a lacéré les couilles, il aura de nouveau à se soigner durant quelques temps
Que ce soit ses pratiques sexuelles déviantes ou les fusillades du coin, ça devient une pénible habitude...
Il se retourne enfin vers Futé, main sur le holster...


Cole et moi allons nous rrrretirrrrer dans mon burrrreau. Si tu as l'intention de me coller une lame sous la gorrrrge fais-le maintenant...


Il considère le Ranger et repose ses yeux sur l'indienne, l'expression de ses yeux a changé. Quelque chose de profondément triste et résigné, quelque chose d'indigné, aussi.
Sa mâchoire est crispée, comme celle d'un desperado sous ecsta', l'atmosphère est lourde, orageuse, quelque chose vient de se déchirer.
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Cole Winston

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MessageSujet: Re: Hellcome Home   Hellcome Home EmptySam 29 Jan - 23:54

"Ca...

Cacahuètes ?"

La main levée, sanglante, tremblante, l'index dressé, le rouquin passe sa commande.

"Non, pas... Maintenant, ok... Ouais. Ouais... J'arrive."

Le rouquin se relève, enfile son chapeau avant de se rappeler qu'il l'a perdu avec les Amazones, aide Alisha à se redresser, et serre une main poisseuse de fluides divers, d'alcool et de verre broyé à Futé.

"'Préfère un endroit ou t'es pas l'patron, Delamort. T'as tendance à déconner quand t'es en position d'force, j'crois."

Retirant en persiflant les morceaux de bouteilles fichés dans sa paume, le rouqemoute emboite le pas au cowboy pivoine.
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MessageSujet: Re: Hellcome Home   Hellcome Home EmptyDim 30 Jan - 0:41

Ambiance musicale

***

La table s'écroule. Elle se sent à peine chuter au sol, elle ne sent même plus la queue de Delamort la besogner. Elle est loin dans son paradis artificiel. Un appartement cossu dans les parties les plus huppées de New Delhi avec son époux et son fils. Ils sont heureux comme on peut l'être dans l'amour le plus total. Elle éprouve un manque terrible. De ce manque douloureux d'une page qu'elle n'a jamais tourné, d'un deuil qu'elle n'a jamais achevé. Ses yeux finissent par pleurer de nouveau. Des perles iridescentes charbonneuses qui s'écoulent lentement puis de plus en plus vite alors que son intimité est fouillée par un monstre qui s'acharne.


Vakratunda mahâkâya koTisûryasamaprabha
Nirvighnam kuru me deva sarvakâryeshhu sarvadâ.

Elle s'en moque. Elle est loin, elle ne réagit plus. La table s'écroule et elle s'écroule avec alors que l'autre répand son sperme poisseux dans ses entrailles avant de se rhabiller. Elle ne réagit pas mais son estomac lui dicte de rendre toute cette infâme mascarade alors elle gerbe au sol, souillant ses habits et les alentours.

Vakratunda mahâkâya koTisûryasamaprabha
Nirvighnam kuru me deva sarvakâryeshhu sarvadâ.

Ses yeux s'accrochent à Cole et surtout aux bouts de verre. Il l'aide à se relever mais elle n'a plus la force. Elle a trop mal, elle hurle, hystérique. Elle vacille et rechute au sol dans une mare de dégueulis, de sang et de sperme. Son visage n'est que haine et détermination.



- Expliquez-moi, un jourrrrr... Expliquez-moi ce que je vous suis. Et quoi que vous ayez trrraverrrrsé, j'ai l'audace de crrrrroire pouvoirrrr vous écouter... La souffrrrance me connait... Quelle horrrreur a t-elle bien pu mutiler ainsi votrrrre peau, Alisha... Expliquez-moi, un jourrrrr..

- L'horreur d'un homme, simplement. L'horreur d'un homme que je croyais pouvoir sauver et qui disait m'aimer mais en fait, ce n'était qu'un leurre. Il m'a fait autant de mal physiquement que moralement. Le sujet est clôt.




Elle chope alors un morceau coupant pour se tailler les veines tout en continuant de hurler son désespoir. Un peu plus de sang alors qu'elle se coupe et s'acharne sur l'intérieur de ses poignets de plus en plus profondément sans demie mesure. Elle avait perdu toute dignité humaine dans ce flot moribond de conneries. Fêtons l'apologie de la connerie humaine dans la joie et la bonne humeur ! Elle avait perdu la grâce et la naïveté une fois de plus. La garce, la prétendue Mata Hari qui s'évertuait toujours à aider autrui, à secourir de pauvres tâches et connards qui n'en veulent qu'à des flingues ou à des villes parce que ce monde n'est que le résultat d'une bonne grosse chiasse, un étron liquide et nauséabond dans lequel ils pataugent tous sans être foutu d'en faire quelque chose qui en vaille la peine.



Vakratunda mahâkâya koTisûryasamaprabha
Nirvighnam kuru me deva sarvakâryeshhu sarvadâ.


Des bouts de verre. Des voix étouffés. Des morceaux de non-dit. Une impression d'étrangeté, de perte. Une bouteille jetée à la mer s'est brisée et le mot s'est perdu. Et la pluie sur la grève, imperturbable, éparpille au hasard les lettres érodées. Reste t-il encore une chance de reformer le mot disparu ? De rattraper les rêves anciens de beauté ? Ceux qu'on poursuivait quand on n'y croyait encore. Reste t-il encore une chance de se retrouver, de se comprendre, de communier ? De redécouvrir au cœur du silence l'indicible ? Le souffle qui n'a pas de prix. Reste t-il encore une chance de ré-ouvrir le champ des possibles ? De réinventer l'espérance ? De se réinventer ? Une bouteille à la mer brisée et la pluie sur la plage inexorable, lave les syntaxes, brûle les syntagmes. Reste t-il encore une chance ?


Vakratunda mahâkâya koTisûryasamaprabha
Nirvighnam kuru me deva sarvakâryeshhu sarvadâ.


Bouteille ou vase brisé, n'y touchez pas. N'y touchez plus car cette fois-ci, c'était la goutte d'eau qui les faisait déborder. Cela n'aurait dû se passer ainsi. Sa voix s'égare en prière hindoue jusqu'à la fatalité. Non, la RSA n'était pas faite pour Alisha et elle le payait au centuple.
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MessageSujet: Re: Hellcome Home   Hellcome Home EmptyDim 30 Jan - 14:35

Qui sait ce qui aurait pu se passer, si jamais l'indienne ne s'était pas tailladée les veines...
En voyant la main du notre ami violeur se poser sur son holster, les lames du Ranger avaient coulissé dans ses mains. Quatre au total. Deux dans chaque pogne.
Ça aurait sûrement tourné au carnage, tant le regard de Delamort était sans équivoque, tant la fureur de tuer de Futé, était explicite.

Mais cette envie réciproque de meurtre fut avortée. Ce sera pour une prochaine fois. Le duel serait pour une prochaine fois, mais il était inexorable désormais...

L'indienne hurla comme une bête blessée. Avant qu'aucun ne bouge, le mal était fait. Le sang se mêlait aux autres fluides immondes qui parsemaient le sol. Le liquide vermillon coulait de ses plaies, de ses poignets meurtris, tandis qu'elle psalmodiait ce qui ressemblait à une prière. Elle était à la frontière de la folie. A la limite de l'autisme.

The Delamort affect.

Il n'en ressentit qu'une haine encore plus grande envers cette homme qui venait de la briser. Lui qui aurait tellement voulu la protéger de tout. Lui servir d'aide, d'ami et d'amant.

Et ce type... Cet ersatz d'homme, ce mutant immonde qui marchait parmi eux...
Il avait tout détruit.

Jamais il n'avait autant ressenti cette envie de tuer. Pire. Il aurait voulu l'éventrer et se vautrer dans son sang, en hurlant comme un possédé. Hurler sa haine, cracher sur son visage agonisant, lui murmurer milles horreurs et partir sans l'achever, qu'il crève, comme le pire des galeux, comme le chien qu'il était.

Il serrait tellement les poings sous l'effet de cette rage incommensurable, que les lames lui entaillaient les paumes. Il ne sentait rien. Il était tout à la colère et au désespoir que lui évoquait la vue de cette femme tant aimée... Cette femme brisée, meurtrie dans sa chair et son âme...

Il croisa le regard de celui qui fut son supérieur. Dommage... Ensemble ils auraient sûrement fait de grandes choses. Ce serait pour une autre vie. Celle ci, s'achèverait inévitablement par la mort de l'un d'eux.
Alors Delamort put lire l'intensité de sa haine. Il put sentir le regard brûlant du Ranger. Il put sentir qu'il venait de se faire un ennemi mortel. Un ennemi qui ne serait en paix, que le jour ou son cœur s'arrêtera de battre...

Et que ce sera lui, qui en sera la cause.


-Ce sera pour une prochaine fois...

Une voix sourde, tremblante de rage, lourde de menaces et d'envie de sang...
Il se pencha alors sur la pauvre femme. Son regard et son attitude avait changé. Le désespoir le plus profond se lisait sur son visage torturé.
Il tomba à genoux à côté d'elle et lui retira le morceau de verre de ses doigts sanglants. avec le dit morceau de verre, il découpa les manches de sa chemise. Avec ces dernières il fit des garrots, les serrant assez fort au dessus des coudes de son aimée.

C'était tout ce qu'il pouvait faire pour le moment. Il lui fallait un médecin, urgemment.

Il la releva. Elle tenait à peine debout. Il fourra son visage dans son cou en la serrant contre lui, pour lui murmurer milles mots d'amour qu'elle seule pouvait entendre.


-Qu'est ce qui t'as pris... Pourquoi tu as fait ça... Tu n'avais pas le droit... Nooon... Je vais te sauver.. Je vais te sauver, tout va bien aller... On va voir May-lee.. Viens... Viens mon cœur... Je t'aime... Viens..
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MessageSujet: Re: Hellcome Home   Hellcome Home EmptyDim 30 Jan - 18:20

L'irradié titube un peu, chancèle. Cole le suit lorsque l'indienne se saisit de morceaux de verre pour trancher ses veines au niveau des poignets.. Fuck.
Il la regarde faire, et toujours, toujours ses yeux emplis de rage sont incandescents... Ces deux-là ne se retrouveraient sans doute jamais, une épaisse paroi de haine les sépareraient sans doute. Dommage.


Le ranger se rue au sol pour lui prodiguer les premiers soins. Non sans avoir montré à Delamort la haine qu'il pouvait lui vouer, oui tout cela est ostensible, et oui la situation est tendue. L'irradié ne lui rend qu'un regard dédaigneux... Puis s'approche du sol pour examiner les poignets de l'indienne, elle e repoussera, sans doute, mais il faut s'assurer qu'elle ne se videra pas bel et bien de son sang. Ah oui, le Futé protestera sans doute.


Pousse-toi crrrrétin. Tes garrrrots vont la tuer.

Oui la médecine ne semblant pas compter parmi les talents les plus développés chez le bellâtre, l'irradié sort une étoffe de l'intérieur de son costume, qu'il sépare à son tour en deux, défait les garrots de Futé puis les applique méthodiquement à Alisha. Les blessures sont assez superficielles mais les compétences de May-Lee vont être nécessaires, là.
L'indienne semble ailleurs, loin, elle aussi emplie d'une haine indescriptible... Un joli gâchis... Elle le hait probablement, pourquoi cet acte de désespoir ?
Delamort se relève doucement, les poings serrés, la mâchoire crispée. Il lâche entre ses dents à l'attention de Futé....

Tu crrrrrrrois avoirrrr assisté à un viol, hein.. Imbécile. Tu ne comprrrrends rrrien à rrrrien.
Tu ne serrrras jamais foutu de combler le vide qu'elle a en elle. Arrrrh.
...
La rrrage me bouffe de l'intétrrrieurrr, j'aurrrrais pu changer... C'était elle.. Arrrrh...


Ses yeux se reposent sur l'indienne...
Pourrrquoi tu m'as fait ça ? Je pensais êtrrre plus qu'un de tes laquais...
Rrrepousse-moi une fois pourrr toutes, fais-moi passer pourrrr le monstrrrre aux yeux de qui tu veux, mais ne joue pas ton sorrrdide jeu avec moi.

Tu ne vas pas crrrever aujourrrd'hui, non... Mais tu ne jouerrras plus avec moi, c'est terrrrminé..
Les mots que tu as eu, ce que je t'ai dit...
Pourrrrquoi êtrrrre venue me crrracher dessus, encorrre ?



Il se dirige vers la sortie et 'adresse à ceux qui restent dans la pièce...
Si tu es emplie de doute ne sois pas malhonnête Alisha... Tu aurrrrais pu me dirrrre de te laisser, tu aurrrrais pu ne pas me demander de te fairrre l'amourr à la rrradio, tu aurrais pu ne pas me prrrovoquer une ultime fois ici... Tes idiots d'amis crrroirrront ce qu'ils voudrrrront, je jouerrrai le monstrrrre j'ai déjà le costume.. Mais je ne jouerrrai plus le jeu de masques avec toi...

Futé conduit-la à May-Lee.

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MessageSujet: Re: Hellcome Home   Hellcome Home EmptyLun 31 Jan - 22:57

Alisha n'écoute pas, n'écoute plus toujours prostrée alors qu'on lui prodigue par deux fois des applications de tissus sur ses poignets. Elle ne réagit pas à la limite de la zombinite, en catatoniie alors que le brouhaha persiste autour d'elle. La descente est relativement terrible vu ce qu'elle s'est envoyée en matière de came et tenter d'en tirer le moindre mot ou la moindre logique, ce serait à l'instant même comme voir des poules avec des dents au fin fond de la patagonie ou toute sorte de choses ne pouvant exister que dans un esprit en proie à la drogue.

Voilà. On avait touché le fond mais c'était pas grave. La real doll ne remue plus et s'est statufiée face à un Delamort qui brait comme un âne et un futé qui tente de jouer les jolis cœur devant une indienne tante cerfeuil. Elle, elle s'en moque toujours quelque part dans son paradis idyllique et ne comprend absolument pas ce qu'on lui veut, ce qu'on lui dit. A dire vrai, tous ceux-là ne sont que des inconnus sur lesquels ses yeux ne se posent même pas, accessoirement en train de fixer un des pans de rideau carmin. Un rideau devenu symbole helvétique avec un lion doré dessus ou quelque chose dans ce goût-là.

On l'emmènera certainement là où may-lee prodiguera des soins tout en posant des questions, mais elle, ayant fort à faire au fond d'un château de pierre, une table ronde et pleins de chevaliers tout autour ne trouvera rien de mieux, après tout un délire concernant un Uther Pendragon qu'elle voudrait voir bouffer par des manticores, avant de s'évanouir, de brailler en guise de conclusion :


Pour camelot !
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MessageSujet: Re: Hellcome Home   Hellcome Home EmptySam 5 Fév - 23:08

Les mots ricochaient sur son esprit, comme des balles heurtant une paroi de granit..

Il n'arrivait pas à ingérer ce que lui disait l'homme rouge. Son cerveau était anesthésié, plus de pensées, plus de colère... Plus rien en fait. Il était là, tout simplement. Présent physiquement. Mentalement absent.
Le caravanier quittait les lieux. Ses mots ricochaient toujours dans l'esprit du militaire. Laissant des impacts dans les parois de son crâne. Traces indélébiles ou pas...

Les mots blessent mille fois plus que les pierres.
Des blessures imaginaires, qu'on paierait volontiers de son sang, plutôt que de toutes ces tortures psychiques...

Delamort quitte la scène de théâtre, y laissant deux protagonistes. Un, pitoyablement à genoux, à côté du second, blessé, au sol. Les mots ne ricochent plus. Ils pénètrent. Entrent dans la chair. Blessent. Font couler le sang des sentiments...
Lequel des deux souffre le plus? Seul un éventuel spectateur de cette scène, peut tenter d'interpréter.
Mécaniquement, comme un automate et sans un mot, il se penchera sur l'indienne. Il la prendra dans ses bras et la portera chez le médecin.
Son teint de cendre est le seul témoignage de son émoi. Comment avait-il pu penser être le seul à aimer cette femme? Et comment n'avait-il pas pu penser qu'on l'avait dupé?

Ici, ce n'est plus Avant.

.... Bienvenue dans le Fract, Futé.
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