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Harry Stinson

Harry Stinson


Messages : 17
Date d'inscription : 17/12/2010

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MessageSujet: Home sweet home   Home sweet home EmptyMar 21 Déc - 20:33

Le froid le réveilla. Le froid et le bruit d'un oiseau prenant son envol. Il était allongé sur le sol, la moitié droite de son visage enfouit dans la terre, froide, humide. Même durant son sommeil, il s'était agrippé à ce bout de terre fraîche, et la tombe qu'elle accueillait.

La lune était haute maintenant, une lueur pâle recouvrait le cimetière. Il s'est assis pour contempler ses mains sales, et ses ongles noires.

Aussi longtemps qu'il était resté allongé sur le sol, Galicia était vivante, lui parlait, le rassurait. Malgré le temps et le sable qui les avaient séparés, le son de sa voix avait hanté ses rêves, parfaitement reconstitué, et elle lui avait même dit quelques mots dans ce dialecte étrange, le Galicien.

Mais maintenant, assis seul sous la lune, son image et ses mots se dissipaient rapidement, alors que la réalité s'imposait à lui. Le froid, la faim, la fatigue, tout ce qu'il avait ignoré pendant sa longue chevauché, tout çà lui revenait en pleine poire, çà le tailladaient, le lacéraient. Et lui il pensait, salope, pourquoi tu m'imposes çà! Pourquoi t'es allée te faire descendre? Moi je suis resté vivant tout ce temps! Et dieu sait que j'avais envie de canner, mais je suis resté vivant, merde, vivant. Et toi!?

Il pleurait à nouveau. Mais çà ne l'aidait pas, çà ne servait à rien.

Déposant un dernier baiser sur la croix de bois, il prit appui dessus et se remit sur ses jambes et récupéra sa besace.

Son regard se porta vers l'Est, et il commença à marcher. Une heure, peut être même deux, à mettre un pied devant l'autre. Toute la forêt le regardait, et lui, il les envoyait tous se faire foutre, lui, Harry Stinson, One ear, the last of the meat eater, the New Vegas's barman, the second-in-command of the A.C.T, lui c'était quelqu'un, c'était un survivant, et il ne se laisserait pas mourir de faim et de froid pour une garce stupide.

Bientôt, des débris métalliques blanc se mêlèrent aux racines et aux feuillages, luisant sous la lune. Entre les troncs, Harry devinait le sillon de boue, plaie ouverte dans la forêt, et au bout, la carcasse abandonnée d'un avion de ligne, disloqué, façon puzzle.

Il longea le sillon, jusqu'à la carcasse, et entra dans l'un des tronçons d'avions, coupés dans la hauteur par le plancher, la lueur lunaire pénétrait par une série de hublots, orientés vers le ciel, et descendait jusqu'à une autre bordée, donnant, elle, sur la terre, et par lesquels, la végétation s'était introduite.

Harry se faufila dans un couloir, renversé, masquant sa tanière. Il avait vécu ici. C'était chez lui. Ou ce qu'il en avait de plus proche. Rien, ou presque, n'avait bougé, le temps avaient recouvert son mobilier de poussières, pour ne rien abîmer.

Harry s'allongea dans son fauteuil-couchette, releva le dossier, et resta assis là, attendant le sommeil, regardant le fantôme de la gamine danser dans son intérieur, se remémorant la longue conversation qu'ils avaient eu, ici, bien des lunes auparavant.

Lorsqu'il rouvrit les yeux, le soleil était haut dans le ciel. Sa lueur venait frapper directement son visage, avec la complicité d'un des hublots de la voute.

Alors, Harry Stinson s'est levé, a mangé quelques rations, but un peu d'eau, et utiliser le fond de sa bouteille pour faire mousser un peu de savon à raser. Il a nettoyé son scalpel, l'a affûté, et s'est rasé. Avec l'eau récupéré par un bidon à l'extérieur, il s'est lavé, a lavé son costume, a recousu son pantalon, et s'est même offert le luxe de changer de sous-vêtement, avant d'enfiler des vêtements propres. A l'époque où ils avaient trouvé la carcasse de l'avion, elle regorgeait de valises éventrés, vomissant le linge de leurs anciens propriétaires, mort dans le crash.

Aussi, sa garde robe était bien dotée.

L'après midi vivait ses dernières heures quand il prit le chemin vers la R.S.A, il ne voulait pas s'éterniser, et il avait des affaires à traiter. Mais d'abord, il devait boire.
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