Jeux de gamines, jeux de coquines.

C'est par une belle matinée ensoleillée que commence le jeu qui va surement rester dans les anales de la ville. La porte du saloon s'ouvre sur une gamine de 9 ans, sale et espiègle. Elle s'ennuie ferme la gamine dans cette grande ville où sa mère et sa tente sont toujours occupées: Capturer, frapper, violer, pendre, pas toujours dans cette ordre hélas.

A cette heure si matinale, le saloon fait salle vide, pas grand monde aux tables, un ou deux poivrots qui ont oubliés le chemin du retour, et Gabrielle. Belle éclairée par un timide soleil qui se fait un passage par les fenêtres sales et presque opaques. La nouvelle grande sœur de la gamine.

Tamarie lui fait un large sourire, elle à enfin trouvée quelqu'un pour jouer avec elle. Elles n'ont pas encore eut le temps de le faire vraiment, à chaque foi il y avait du travail, mais là elles avaient le temps. D'ailleurs elles n'avaient que ça à faire.

Elle se précipita vers la table de l'ado et si assit.

Gaaaaabiiiiii? Diiiis, tu as le temps de jouer avec moi? Je m'ennuie super fort et j'ai une super idée de jeu super cool que tu vas super bien aimer jouer avec moi! Alors sa te dit?

Sans attendre de réponse, la gamine s'installa sur ses genoux, pour être plus haute, ne pas avoir l'air trop petite avec la table qui lui arrive au niveau des épaules. Non il faut avoir l'air d'une grande, toujours. Elle replace sa robe qui devient petite au niveau des jambes et prend place, se penchant vers Gabrielle pour être à sa hauteur.

On va jouer à cap pas-cap. Tu connais le jeu nan? C'est simple en faite, chaqu'une à notre tour on va lancer un paris à l'autre, et celle qui refuse à perdu et doit être l'esclave de l'autre pendant tout une lune, ou alors autre chose comme punition, c'est toi qui décide de se que c'est. Alors ça te dit de jouer avec moi? S'iiiiiil teeeee plaiiiiiiit?

Elle pencha sa tête sur le coté et ouvrit grand ses yeux gemmes pour apitoyer Gabrielle pour qu'elle accepte de jouer à son jeu. Car il faut bien l'avouer, le monde post-apo c'est pas super marrant pour les enfants...

La gamine fit une grimace, quelque chose n'allait plus, plus du tout en faite... Tout comme un certain Jimmy il y a un an vis-à-vis d'Alisha, Gabrielle usait le nom de maman, pour la sienne, se qui l'énervait au plus haut point. Jo était sa mère, la sienne et à personne d'autre. Mais pour l'heure, elle resta calme, ferma les yeux et respira un bon coup pour faire passer se moment désagréable.

Oki d'accord, on fait comme ça, je commence, tu dois me donner une action et moi après je t'en demanderais une.

** Observatrice, l'agacement de Tamarie ne passait pas inaperçu. La raison pourtant était infiniment plus nébuleuse... était-ce le secret ? Citer Jo ? Une façon se concentrer... et maintenant trouver un truc à faire. Mais quoi choisir ? Vite chercher une idée... quelques souvenirs d'enfances reviennent puis le petit éclair. **

- Tu... tu vas écrire un poème à l'attention d'un garçon que tu aimes bien... et le lui réciter. D'accord ?

L'agacement laissa place à la gène, ses joues pâles le restèrent, mais si elles avaient pus, elles auraient été écarlates. Elle savait déjà à qui écrire se poème, mais elle n'avait jamais fait ça... Puis devait-elle faire un poème d'amour ou un autre, tout simple? Si c'était un garçon qu'elle aimaient bien, surement un avec des sentiments. L'idée lui fit pousser un gémissement à peine audible.

D'accord, je vais écrire le poème ici, et puis on ira toutes les deux trouver monsieur Futé et je lui lirais.

Elle se leva d'un bon pour sortir du saloon et y revient aussi tôt avec du papier jaune et un vieux crayons taillé au couteau. Elle reprit sa place sur les genoux de l'ado et se mit à écrire, cachant son chef-d'œuvre de ses bras. Elle était surement trop gêner que pour que se soit lut, alors qu'elle allait bientôt le réciter en directe face à l'intéressé.

J'ai fini!

Une nouvelle foi elle se leva, attrapa son poème et tira Gabrielle vers une table, un peu plus loin. Comme souvent, futé se trouvait à sa table, il ne fallut donc pas marché loin pour arriver à sa rencontre.

Tamarie se posa près de lui et l'interpella timidement. Elle n'osait pas le regarder. Elle chiffonnait la pauvre feuille de papier qui ne lui avait pourtant rien fait.

Je... Je vais vous lire un poème.

Depuis que nos regards se sont croisés
Directement, une amitié est né
tu as évité de te faire taper
Par ma maman qui ne t'a pas aimée.

Un tout grand merci d'être mon sauveur
Et de vouloir être mon protecteur
Tu es le prince que j'ai toujours rêvé
avec toi je veux faire pleins de bébés.


Elle resta là, planté comme un chou, se sentant bête et idiote, mais elle ne savait pas comme réagir, alors elle attendit un moment, sans rien dire de plus.

Tranquillement assis devant un verre, seul comme souvent, la tête entre les mains, il semblait réfléchir. Les yeux perdus dans le vague, statuesque, Futé laissait son esprit errer bien loin de ce bas monde de violence et de haine. Le visage totalement inexpressif, comme s'il portait un masque.

Une petite voix le tira de sa rêverie. Il jeta un œil par dessus son épaule, puis il se retourna complétement, sourire aux lèvres.

-Bonjour Tamarie.

Futé connut alors un grand moment de solitude. Le poème l'avait laissé pantois et gêné. Il fallait faire preuve de diplomatie. Il avait affiché un sourire bienveillant durant l'écoute, ne montrant absolument rien de son émoi, mais il réfléchissait à toute vitesse, cherchant ses mots pour ne pas vexer la petite. Il la prit sur ses genoux et lui embrassa le front.

-Merci beaucoup, c'est un beau poème, tu m'honores, tu sais?

Il lui fit un grand sourire.

-C'est un talent caché que tu as là, tu l'as fait toute seule? Tu sais Tamarie, quand tu seras en âge de faire des bébés, moi je serais un vieux monsieur moche et qui sentira mauvais... Un peu comme Delamort, tu vois? Mais pas en rouge, bien sûr.

Oh mon Dieu, il avait besoin d'aide, là... Maintenant...

Il leva les yeux vers Gabi. Il attrapa la perche salvatrice à pleines mains, s'y agrippant de toutes ses forces pour ne pas la lâcher.

Putain... Merci.
Son sourire toujours plaqué sur son visage, il restait de marbre. Là où cela fonctionnait c'est qu'il était vraiment content de voir la petite, et c'était pour cela que son sourire ne sonnait pas faux. Il caressa les cheveux de Tamarie, posant un regard paternel sur elle.

-Je n'osais pas demander, mais ça me plairait, c'est sûr.

La gamine fut encore plus mal à l'aise quand Futé l'eut prit sur ses genoux, elle resta figée telle une statue de cire avec un cœur qui allait bientôt sortir de sa poitrine tant il battait fort. Aune mot ne pouvait sortir de sa bouche, elle devait fuir, échapper à cette humiliation publique. Comme demandé, elle donna la boule de papier chiffonner à Futé et prit ses jambes à son cou.

Après quelques pas, elle fit tout de même demi-tour pour embrasser la joue du mal rasé, cette barbe naissante chatouilla les lèvres de la gamine qui aimait bien se contacte piquant.

Elle reprit sa table avec Gabrielle et cette foi, s'assit face à elle.

C'est mon tour de te donner une épreuve. Je veux que tu écrives sur le mur de la caravane de Zoé un mot, comme si c'était le fantôme de Tong qui l'avait écrit.

Elle lui offrit un sourire innocent, sans dévoiler se qu'elle pouvait penser, ou si ça se trouve, elle ne pensait à rien.