La pendaison de Grace Johnson.

Marshall d'Aurore Messages : 151 Date d'inscription : 17/11/2010

Comme annoncé ce matin dans les hauts parleurs de la ville, c'est bel et bien une pendaison, qui se prépare, non pas sur la place publique, comme prévu, mais un peu à l'écart des maisons, sous un vieux platane sans feuilles, maigre, et tordu.

Installée à l'envers sur un vieux cheval, le dos à la tête de l'animal, Grace Johnson attend fébrilement; les yeux exhorbités, un filet de bave qui coule, visqueux, le long de son menton... La corde de chanvre irrite déjà méchamment la peau de son cou; rape la chair, et laisse filtrer une mauvaise odeur de pendaison douloureuse et ratée; dingue comme le choix de la corde peut vous rendre une exécution plus ou moins attrayante... Les derniers évènements de sa vie? Se faire violer dans la cellule qui la retenait captive, jusqu'à présent, par sa remplaçante et bourreau : l'excellent Marshall Kieffer. D'ailleurs, l'observateur averti remarquera que sous la robe encore retroussée, il n'y a pas de culotte... Et qu'elle ne se tient pas complètement assise sur la selle, Jo ayant ommis de retirer le manche du marteau, avec lequel elle l'avait pénétrée...

Aux premières loges, à coté du cheval, la petite Tamarie en robe courte, qui caresse tendrement les naseaux de la bête : maman lui a tout expliqué, elle compte sur elle pour claquer le cul de l'animal, et le faire partir au grand galop... Pour ajouter au sinistre de la situation, la figure de bulldog mal léché de la Zoé, qui mâchonne vulgairement quelques feuilles de coca, la bouche grande ouverte, et l'oeil brillant. La borgne lorgne sur la scène, et semble réèllement prendre son pied, va savoir pourquoi... Ajoute à ça la Kieffer, arme au poing, qui jubile... Elle mâchonne une clope éteinte, en se repassant avec délice, dans sa tête, les insultes et les gueulantes qui lui avaient balancé l'ex Marshall Johnson... Petite vengeance personnelle, faut croire... Faire chier la cavalière, ça finit toujours par piquer sévère.

"J'suis désolée cocotte... J'avais bien un papier, pour t'faire genre un discours solennel, et tout c'branl'ment merdique... Mais j'étais bourrée et j'l'ai perdu. Du coup tu vas crever sans grandes paroles... Sans rancune."

Déjà quelques curieux pointent leur nez sur les lieux; parmi lesquels Alisha, placée en couverture? Est-elle là pour couvrir la marshall au cas où qu'un mécontent ne tente une connerie? Ne joue son Clint Eastwood en tirant sur la corde? Ou pour simplement s'en foutre plein les yeux? Difficile de savoir, avec l'indienne... En tout cas, l'atmosphère pue, et la condamnée, toute amorphe qu'elle soit, doit commencer à le sentir, puisqu'on l'entend renifler, et ravaler un sanglot... Faut pas être un grand génie pour comprendre que c'est le grand soir.

Arme toujours au poing, et clope au bec, la demeurée adresse un signe de tête à la gamine... Le geste est entendu : c'est la petite, va savoir pourquoi, qui tape au cul du cheval, et donne le coup de grâce.

Messages : 42 Date d'inscription : 19/11/2010

La gamine est fière avec sa nouvelle robe. Elle n'est pas vraiment nouvelle, c'est l'ancienne mais rafistolée, en effet, elle avait explosée quelques lunes plus tôt, c'est qu'elle grandi la fille Clay Keiffer. C'était donc sa nouvelle grande sœur/amie qui l'avait rapiécée en découpant le bas pour recouvrir le flanc. Mais elle n'était pas là pour un défilée de mode, bien qu'elle exhibait ses genoux sales fraichement découverts.

Tamarie caresse l'animal qui semble nerveux, étrange pourtant, c'est pas lui qu'on pend, mais va savoir, les bêtes sentent quand quelque chose de machiavélique se prépare. Alors elle le rassure, murmurant des gentillesse à son oreille.

Voilà le signe de sa maman, va savoir pourquoi, mais frapper l'animal sa lui fait mal à elle. Mais elle s'exécute, elle obéit à sa mère, faut bien. Alors elle fouette l'aine et voila le cheval qui s'en va, sans se demander se qui venait de se passer, sans demander son reste.

Shtong

Heureusement qu'elle était accrochée, car l'ex Marshall est rattrapée par la corde qu'elle avait au cou. La voilà pendu et pas morte, elle remue ses pieds frénétiquement, son collier lui fait mal mais ne la tue pas, la petite se recule, peur de prendre un mauvais coup, et puis la vue n'est pas des plus agréable. Elle jette un regard à sa mère et hausse les épaules genre de dire: On fait quoi?

ambiance musicale

Dans le pays des docteurs Jekyll et mister Hyde, la sentence avait pris forme en une pendaison sommaire devant la plèbe locale. Haussement d'épaules, visages horrifiés, rires sardoniques ou sanglots longs des violons désabusés ou apeurés. Les mines n'étaient pas joyeuses devant cette exhibition morbide et sans doute écœurante. La pauvre femme avait sombré et malgré différents traitements, ne s'était guère réveillée que ce soit dans la douceur que dans la douleur. Les électrochocs made in kieffer n'avaient eu aucun effet. Aucun soin palliatif n'était possible.

Et la femme, l'ombre d'elle même, se dirigea vers sa dernière demeure. Un arbre tordu, sans doute autrefois beaucoup plus fier et orné d'un feuillage verdoyant, mais ici, tout se désagrège et prend la teinte fade du bois pourri. La petite Tamarie semblait prendre plaisir à sa tâche de bourreau, nul doute là dessus. L'objet coincé dans le fondement de l'ex marshall tira un regard vers les cieux à une Alisha qui aurait pu se montrer outrée si toutes les horreurs du monde, dépeintes maintes fois par ceux qu'elle avait croisé ou bien devenues réalité en faisant parti de son paysage quotidien, ne la touchait même plus alors qu'elle s'enfonçait toujours plus dans une indifférence totale.

Pas de longs discours préparés et, devant les yeux d'Alisha, l'imaginaire prit forme en un citronnier avec la pauvre femme assise devant sur un banc à peut-être attendre un miracle ou l'absolution voire un quelconque amant. Une femme gouttière, ni chatte ni chienne, qui n'avait plus le moindre espoir de survie et attendait patiemment la fin. Une main crochue, une faux et la voilà emportée dans un ailleurs espéré comme meilleurs. Pas de discours, non mais face à cet imaginaire débordant, ce petit cliché saisonnier et burtonesque, l'indienne se met à fredonner puis chanter plus franchement, l'air absorbé sans expression sur le corps qui convulse avant de rendre l'âme. Allez savoir pourquoi cette chanson-là.

I wonder how
I wonder why
Yesterday you told me 'bout the blue blue sky
And all that I can see is just a yellow lemon-tree
I'm turning my head up and down
I'm turning turning turning turning turning around
And all that I can see is just another lemon-tree

Alors, seulement, elle ira constater l'heure du décès et demandera à l'actuelle marshall, à ce que le corps soit mis en terre, bien qu'un petit examen s'imposait au préalable.

Messages : 129 Date d'inscription : 01/12/2010

Prendre son pied ? Affirmatif.

Du moins, si l'expression convient à une position de mégère, poings sur les hanches, avec, en guise de seule expression faciale, la rumination persistante...l'oscillation des mâchoires... Et un oeil morne, à moitié fermé, aux vaisseaux sanguins complètement éclatés.

Poings sur les hanches, donc, et sa cuisse droite qui semble palpiter, derrière le cuir: les tics nerveux habituels. Pas de quoi s'alarmer. A priori, ceci dit, faut toujours s'alarmer, avec la Zéro. Mais peut être pas aujourd'hui.

Tout juste si elle adresse la parole au buisson malingre à côté d'elle, en extirpant difficilement les mots d'entre ses lèvres, comme si ça lui arrachait vraiment la gueule de parler:

« L'meilleur moment...c'quand l'victime de puta madre s'vidange en l'air. Putain ouais amigo. »

On a les amis qu'on mérite.

Après avoir entendu l'annonce ce matin là, Cali était sur-excitée et pressée d'arriver à l'heure de la pendaison, elle espérait que ce soit assez gore pour susciter son intérêt et la sortir de son ennui profond.

L'heure était arrivée, Cali se dirigeât rapidement en direction de la place publique comme convenue. Il était hors de question qu'elle manque le début des festivités, mais lorsqu'elle arriva sur place, rien, elle regarda autour d'elle impatiente. Au loin derrière les maisons elle fini par voir quelques personnes se diriger vers les maisons, alors elle les suit pour arriver à l'endroit ou semble se dérouler la pendaison. Discrète, après tout elle était là uniquement pour la scène de pendaison, les baladins faisant leur show elle n'en avait rien à foutre au final, elle se trouva un petit coin pour poser ses fesses et regarder le spectacle avec beaucoup d'attention, curieuse de voir combien de temps la junkie remplacée par Jo allait gigoter au bout de la corde.

Le zombie qui bave, qui c'est fait violer, rien de tout ça est palpitant et si l'attention de Cali remonte lorsqu'elle voit Grâce remuer les jambes dans le vide, au point de lui faire étouffer un petit rire, la déception prend vite place lorsqu'Alisha commence à chanter. Avant de s'emmerder plus encore, Cali se lève et toujours aussi calmement retourne à ses occupations. Pas si intéressante que ça au final cette pendaison.

Dans un bled, une bonne pendaison de temps en temps c'est essentiel, ça attire la foule qui se régale de la mise à mort et de la souffrance endurée, et puis le spectacle est tel que ça a valeur d'exemple, oui on asseoit une autorité ainsi dans le wasteland, le goudron, les plumes, le pain et les jeux, les pendaisons haut et court.
Alors l'irradié est venu, bien sûr, assis tranquille en tailleur par terre, tassant sa clope fraîchement roulée, il regarde le spectacle, l'équipe chargée de la justice dans le bled est du genre efficace et zèlée, elle est comme ça cette ville, à son image, pense-t'il...
Oui s'il y a un coin où il peut se sentir à l'aise c'est ici, en RSA...
Les péquenauds locaux restent bouche bée, le corps pendouille à la corde, la gueule de Johnson.. Oh elle n'a jamais été bien ragoûtante me direz-vous, mais là c'est le bal des horreurs...

Qui l'eut cru ? Une peste pareille prise du mal de l'égo, la zombinite, la crétinite ou appelez cela comme vous voudrez.. Ah elle est belle l'ancienne Marshall, d'abord démise de ses fonctions au profit d'une malade mentale notoire, puis zombifiée et condamnée à être mise aux fers, puis s'être fait mettre proprement dans sa cellule par sa remplaçante dans un accès de démence - oui l'irradié lui rendit visite ce jour-là juste après le viol - et enfin voilà, pendue haut et court comme une putain de voleuse de poules.

L'ordre règne en RSA et si le pénis de l'irradié était complètement remis, il aurait une légère érection.