République Sérénissime d'Aurore
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Forum de la RSA sur le jeu post-apocalyptique fractal
 
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 La RSA, tu l'aime ou tu la quitte.

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2 participants
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Galicia

Galicia


Messages : 184
Date d'inscription : 02/11/2010

La RSA, tu l'aime ou tu la quitte. Empty
MessageSujet: La RSA, tu l'aime ou tu la quitte.   La RSA, tu l'aime ou tu la quitte. EmptyDim 12 Déc - 22:10

C'est un peu le problème quand on fait sortir une bourgade d'un simple lot de terre. Ca attire du parasite comme une bouse attire les mouches. L'attrait du profit à l'ombre. Nourri, loger, dorloter. La RSA n'échappait pas à cet état de fait. D'ailleurs beaucoup de ses arrivants sans réelles perspectives d'avenir sombraient dans une semi-léthargie, étape première vers le statut du légume zombifié tout bon à s'prendre une bastos dans la machine neuronale.
Mais pouvait-ont s'en plaindre? Ca va au turbin, ca vient pas faire chier... ca s'écrase la plupart du temps. Bon, ca bave un peu, mais c'est docile ces bêtes là. On s'en accommode sans trop de difficultés. Un esclavagisme passif? Peut-être.
Reste que par moment, souffle comme un vent de vitalité dans l'anus d'un de ces glands, et là c'est la grande révolution qui s'annonce dans l'esprit ratatiné du pauvre conniaud. Il n'est pas un zombie, pas un légume, il est un être humain! Avec ses droits, ses possessions et sa paire de couilles ramollies.

Galicia retapait la radio du camp dans la réserve.
La caisse à outils grande ouverte, les ustensiles disséminés de toutes part. Elle est pas soigneuse, pas ordonnée pour deux sous, mais parvient sans mal à retrouver les outils dont elle a besoin. Assise au sol, prise dans son trip, un tournevis coincé dans la bouche, et chantonnant du fond de gorge une mélodie andalouse. Les manches sont retroussées pour éviter non pas d'êtres salies, mais pour ne pas gêner. Elle bidouille le transistor, change quelques éléments cramées par le temps et la poussière. Un peu de soudure par ci, un peu de soudure par là. On fixe les cartes imprimées. Instant critique, faire gaffe à rien péter.

*BOM! BOM!*

Et faut qu'on tambourine à la porte à c'moment là.


Porra!

Une soudure vient de lacher. Grand soupir d'exaspération.

Quoiii?!

Rentre alors un gars. Il reste dans l'encadrure de la porte, en plein contre-jour... Galicia met donc quelques secondes à le situer.
Remond. Un vieux sac à merde. Ne jurant que par la somme du boulot accompli. Imaginez un peu une équipe de manards, payés peau d'zob pour soulever et trainer des tas d'immondices. Imaginez cette même équipe, constamment rabaissée par un chef hargneux, et moche. Ben... Remond n'aurait pas été le chef, juste le fayot lèche-cul de ce dernier. Galicia l'aimait pas... il était vicelard, ca se sentait comme un vieux pêt fumeux. Elle le soupçonnait même de jouer les voyeurs près des douches, à s'palucher puis à s'essuyer la semence sur son froc dégueulasse.
Mais là, il semble un peu différent. Une lueur de courage dans l'oeil peut-être... à moins que ce ne soit que de l'alcool.


Qu'est-ce tu veux gros sac?

Et là, il s'met à réciter Carmen. Gueulant comme une truie qu'on égorge. Apparemment, il est question des outils qu'elle utilise. Il semble outré. Puis c'est l'erreur de trop... il commence à évoqué l'âge de la jeune fille. Instinctivement, elle cherche son arme de la main gauche.

*BAM!*

La balle vient de se loger dans l'épaule du gros lard, qui s'effondre à terre sous l'impact. Il continue de gueuler, mais maintenant il a une bonne raison : la douleur. La main sur la blessure. Ca pisse le sang. Elle s'en veut... va falloir qu'elle nettoie c'bordel. Il se relève péniblement, semble évité de croiser le regard de la gamine et se traine doucement au dehors de la cabane. Elle le suit du regard, curieuse de voir si il va pas tomber à nouveau, et se mettre à se vider de son sang en plein milieu de la place. Mais il tient bon et disparait bientôt du champ de vision de l'adolescente.

Podería ter pechado a porta...

Elle reprend la où elle s'était arrêté. Que la réparation de cette foutue radio soit fini avant la fin de l'après-midi... Puis elle se parle un peu à elle-même. Se convint qu'elle a bien fait. Qu'on a pas à venir la faire chier comme ça. Qu'elle est dans son bon droit...

Des cris. La soudure cède de nouveau.


Porra! ...Que é iso?!



Dernière édition par Galicia le Lun 13 Déc - 16:41, édité 1 fois
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Delamort
Patron du DEAD HORSE SALOON - Conseiller
Delamort


Messages : 741
Date d'inscription : 29/10/2010

La RSA, tu l'aime ou tu la quitte. Empty
MessageSujet: Re: La RSA, tu l'aime ou tu la quitte.   La RSA, tu l'aime ou tu la quitte. EmptyLun 13 Déc - 14:28

Les baraquements de Delamort c'est une énigme pour tout péquenaud résidant en RSA. Une maison de bois compilé à de la tôle de récupération, architecture typique de la région, deux fenêtre en presque bon état, et son nom dessiné délicatement dans une plaque de chêne près de la porte d'entrée. Non c'est une blague.
Personne ne sait trop ce qu'il y a à l'intérieur, oh certains citoyen d'Aurore sont entrés c'est sûr... Parfois une chaine autour du cou, parfois sans, mais le plus souvent pour de lubriques desseins de l'esprit malade de l'irradié.
Aujourd'hui il est attelé à sa tâche : les récupérateurs de la RSA partis au nord sont revenus avec quelques ouvrages, de vrais livre d'Avant, des livres traitant de science et autres domaines pour la plupart oubliés au profit de la seule connaissance de la survie en milieu hostile.
Il s'est constitué une sorte de bureau de fortune, quelque chose qu'il a voulu majestueux, qui en impose, un truc de Doge, un bureau qui fasse sentir son interlocuteur mal à l'aise entre les pneus empilés et le bric à brac d'outils, de fioles et de plantes entassés sur un établi métallique à côté.

Aujourd'hui il épluche les bouquins, essaie de recouper avec d'autres artefacts, se dit que la documentation d'Avant est loin d'être vérité absolue, qu'on lisait beaucoup de conneries.

C'est en essayant de comparer une plante de son stock à une espèce de gravure mal imprimée et dont la moitié de la page est arrachée qu'il est perturbé dans ses explorations scientifiques.

Bon ça arrive souvent à Aurore que les pochetrons gueulent un peu à la sortie du Dead Horse Saloon, que des bagarres éclatent pour n'importe quel motif, que l'on s'entretue dès que l'on trouve un cheveu dans l'plat.
Mais là la rumeur est persistante, ça galope, ça braille, c'est le bordel, et inutile d'être doué d'un putain de 6ème sens pour comprendre qu'on allait venir le faire chier.
Dans le mille.


**BAM BAM BAM**

On tape à la porte de manière énergique, et ça, c'est très agaçant.
Il se demande si ça n'assoirait pas son autorité d'ouvrir en envoyant au malandrin la porte dans la gueule puis de lui tataner les couilles à en faire de la bouillie, oui, pour l'exemple.
Il est magnanime. Il ouvre.
C'est un bouseux qu'il n'avait jamais vu, il est noir, de petite taille et putain il lui manque un nombre incroyable de ratiches, ce qui fait qu'il postillonne à tout va c'est répugnant. Il a un bandeau de tissu autour de la tête, aux couleurs de la RSA, ce qui doit signifier qu'il occupe une quelconque place dans le staff. Delamort apprend de sa bouche qu'il est stagiaire à la Garde Républicaine. Qu'est-ce que c'est que ce nouveau grade encore ? Bref il verra ça plus tard.


« -Un... Un.. Un p..p.Problème Monsieur Doge... »
Putain il est bègue en plus.

« -Monsieur Rémond... Madame Galicia... aux portes... »

Allons bon, mais comment ne pas avoir deviné que l'adolescente intenable était dans le coup. Ok en entendant son nom Delamort se met à l'action, oui ça peut aller loin avec elle. Il se colle son haut-de-forme sur le crâne rouge et remplit son arme de sa poire à poudre. A pourrait servir.
Il se le colle dans le pantalon et suis le bègue sans dents, petit et moche, mais qui en plus boite.

Une large allée sert d'avenue principale à Aurore, en ces temps où de nombreux voyageurs circulent dans les parages, c'est vite l'effervescence, le Saloon y est la halte idéale. On croise de tout, tout ce que le désert post-apocalyptique crée de fous furieux, des commerçants ambulants en guenille qui ne vendent rien, des prostituées inbaisables, des néo-punks survoltés tâchant de se droguer avec tout ce qu'il peuvent trouver. C'est à dire juste du plastique en général.
L'avantage c'est que Delamort s'est vite fait connaître comme le chef ici, et il ne se fait pas emmerder, la Garde veille au grain et dans ce genre de patelin il est de bon ton de la jouer justice intraitable et expéditive, ça clame les ardeurs.

Ils arrivent enfin à la petite palissade qui borde le portail principal d'entrée au domaine de la ville... Il y a un putain d'attroupement. La confusion règne, ça braille, les badauds sont survoltés, ça ressemble fort à une bagarre de rue sur laquelle on fait des paris... Mais ce n'est pas réellement le cas...
Non.
C'est Rémond, le récupérateur, un type d'un talent rare... Le genre de gars qui vous déniche n'importe quoi, il vit dans une cabane un peu à l'écart, près de ce qui ressemble à une ancienne carrière, qui serait devenu une décharge, avant de ne plus rien devenir suite au crash.
Il est sur son chameau, peinard, avec lui Natan B, celui-ci le doge ne l'a jamais calculé mais il a tendance à se tripoter la nouille plutôt que de travailler, une petite zombinite qui couve, donc il l'a dans le colimateur ce trou du cul. Il suit Rémond sans trop rien dire...


Il faut s'approcher pour comprendre que le récupérateur veut sortir, et que le pauvre garde qui a largement dépassé l'âge recommandé pour ce genre de boulot lui explique comme il peut que Galicia a interdit qu'on le laisse sortir. Ah.
Là l'irradié met ses neurones en marche. Rémond était venu le voir récemment, il lui avait fait part de son envie de quitter la RSA, de ses relations houleuses avec Galicia... aïe..

Et ces sacs à vin qui beuglent en prenant le parti du populaire récupérateur, ben oui un type qui bénit le travail, qui courbe l'échine sans rien dire, c'est non seulement du pain bénit dans une ville, c'est aussi fédérateur...
Quand Galicia arrive... Le feu est mis aux poudres.
Alertée par le bruit la voilà qui se pointe la bouche en coeur et l'humeur mauvaise, comme d'habitude.
Rémond pète un plomb, là Delamort remarque qu'il est blessé... Il saute de son chameau et prend Natan contre lui, à la manière d'un bouclier humain, enfin il n'en est pas sûr, ça tourne vite à la bousculade... Les badauds deviennent dingues, ça tourne au bordel, quelques bagarres éclatent, certains essaient d'ouvrir le portail, d'autre s'en prennent au garde.. Mais d'ailleurs que fait-il seul celui-là ??


Une petite émeute éclate, ça se colle des bourre-pifs, il y a aussi une lame de sortie et quelques armes contendantes, ça part en couille, Delamort n'en croit pas ses yeux.. Le portail est ouvert, Rémond sort en emmenant Natan, que fait-il lui ?
Ce gros gaillard, là, avec sa barbe et son chapeau troué, c'est un nouveau, il ne connait pas bien la boutique, il approche de Delamort les poings serrés, décidé à se faire la tronche déjà abîmé de l'irradié, la situation peut dégénérer, il dégaine son arme, il remarque que Galicia fait de même... Une salve dissuasive ? Rien à foutre. Une petite lueur s'est allumée dans ses yeux rouges, c'est le bordel et il n'est pas d'humeur, aujourd'hui il voulait la jouer intellectuel.
Il colle son canon dans la gueule du colosse, lui faisant comprendre qu'il ferait mieux de virer de là s'il veut garder sa cervelle. Le gros tombe à genoux sanglotant, en actionnant la poignée d'un coup sec trois de ses dents sautent, c'est mécanique et un peu magique, puisque le sang gicle et que c'est terriblement douloureux.. Il s'écroule au sol en se tenant la bouche de ses mains crasseuses qui virent au rouge.
Rémond se barre, et ça ne le fait pas, un autre qui déboule, pas envie de faire parler la poudre pour l'heure, c'est précieux comme denrée, donc les couillés tatanées c'est pour lui, et un putain de coup de boule au copain qui venait filer un coup de main... L'aura monstrueuse de l'irradié lui assure encore de ne pas être trop attaqué, de même que la majorité le sait doge, mais il va être temps que débarque la Garde. Et là il a les nerfs.
Il court en avant et se retrouve face à Remond emmenant Natan...
Machinalement il pointe son arme sur eux..

« - Arrrh, bon il va falloirrrr m'expliquer ce qui se passe... Je suis.. Arrrh. Contrrrarrrié.
Natan Rrrreste là, je lui colle un collier d'esclave. Ai-je été clairrrrrr ? »

Mais derrière eux c'est la débandade, ça se goupille réellement mal, bon sang un banal incident tourne à l'émeute, il faudrait réagir, qu'ont-ils tous à être à cran, on est pas bien en RSA, dites ?


**KPAW KPAW KPAW**
ça pue la poudre à plein nez, les demi-émeutiers sont tétanisés.. La Garde arrive, il n'y a plus rien à mater, les agitateurs ont arrêté toute activité, il regardent vers l'entrée.
Rémond et Natan gisent au sol. Une espèce de boucherie trash, ça éclabousse vraiment ces armes artisanales. Galicia grimpe sur le chameau de feu Rémond.

« Arrrrh... »
Trouve à dire Delamort. Quelle pertinence.
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