République Sérénissime d'Aurore
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Forum de la RSA sur le jeu post-apocalyptique fractal
 
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 Quelque part au nord de la RSA...

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2 participants
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Jo Clay
Marshall d'Aurore
Jo Clay


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Date d'inscription : 17/11/2010

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MessageSujet: Quelque part au nord de la RSA...   Quelque part au nord de la RSA... EmptyJeu 9 Déc - 4:38

La fin d'après midi, qui tombe. Quelques longues minutes, que la connasse au long manteau observe à la jumelle : tantôt des reflets douteux, dans les montagnes, tantôt ce qui semble être une grande cheminée, plus loin dans la plaine... Une grande cheminée au milieu de quelques pans de murs en ruine... Le genre d'endroit accueillant; restes de vieux bâtiments pré-crash, pas vraiment entretenus par leurs nouveaux habitants : rats, serpents, blattes, rôdeurs... Elle s'attarde sur les fenêtres des bâtiments, cherche un signe de vie; quelconque activité humaine. Rien. Le complexe abandonné semble aussi désertique que ses environs.

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De même pour les crêtes montagneuses, autour : en dehors des reflets étranges, rien ne bouge. A croire qu'il n'y a de vivant, dans la région, que le quatuor de connasses; la caravane de Shangri La qu'elles escortaient ayant pris de l'avance, sans les attendre : et c'est égal, la mercenaire ayant oublié depuis longtemps - depuis son départ en fait - son rôle de soutien et de protection au convoi marchand... Pour l'instant, ce qui l'intrigue, c'est le semblant d'usine, et les appels réfléchissants, sur les crêtes rocheuses. Des appels réfléchissants : présence humaine, peut-être? Piège possible... Elle y pense. Les minutes passent; elle continue de scrutter, son émetteur en main, maintenant, pour lancer son appel radio, à environ une dizaine de kilomètres alentours...

*ShHhhhhhhrrrRrrrr*

"La plaine aux montagnes... La plaine aux montagnes... Si y'a des pouilleux sur les crêtes, annoncez vous où on défouraille."

Et de répéter en boucle, régulièrement, pendant une heure environ, le message ô combien constructif. En réponse : des grésillements, de la friture sur la ligne... Aucun retour, que ce soit du nord, du sud, de l'est ou de l'ouest.

==================================

Branle bas de combat, dans le campement de la Kieffer, en cette fin d'après-midi. Une Zoé à cheval, chargée comme un porte avion, machette, arc, club de golf, radio; reçoit les dernières instruction de son "amante"/tortionnaire/complice/maman. La brune à l'imper' accroche la radio à l'avant de la selle de la brune au bandeau de pirate, tourne le bouton de quelques crans, pour la mettre sur la bonne fréquence...

"T'as assez d'rayon d'onde pour m'capter à dix bornes, oeil de lynx... C'qu'y d'vrait êt' suffisant pour qu'tu m'pipes la causette quand tu s'ras dans la montagne. Sauf si avec tous ces putains d'rochers d'merde, ça passe pas. Dans c'cas là t'es isolée, t'es seule, t'es dans la merde. Tu pourrais gueuler mais j'entendrais pas... 'Lors dans c'cas si y'a soucis, t'cherches pas à taper la discute. La diplomachin c'bon pour les pédales et les fiottasses... Si y'a du monde là haut, tu débites avant qu'eux t'foutent leurs fourches dans ton cul... T'inquiète pour l'rapport d'police... J'tap'rais ça à la machine à la fin d'l'opé..."

Elle renifle, crache par terre, dans la poussière... S'assure que les armes de fortune de la borgne sont bien accrochées, que ça soit à la selle du cheval, ou à sa ceinture. Zoé Zéro s'en va en guerre... Ne manquerait plus qu'un bisou de Jo, pour boucler la scène.

"Dès qu't'as vu c'que c'tait, tu r'descends, rendez vous au pied des montagnes. Nous on fouille l'usine, on voit c'qu'on peut trouver... Y'a p'têt' moyen d'récup' le gun du contremaître... Hin hin..."

Zoé Zéro s'en va en guerre... Une claque de la Kieffer sur le cul de la monture de la petite fossoyeuse, et bientôt, elle disparaît au loin, sous les montagnes.



Chevauchée rapide pour les trois autres cavalières, qui arrivent maintenant aux premiers murets d'enceinte d'une usine quelconque désaffectée. Elles mettent pied à terre; attachent les brides des chevaux à une rembarde de fer, au sol, avant de s'aventurer dans le sanctuaire de béton et de tôles... La Jo franchit la première le mur, à l'endroit où il est le plus bouffé... Volée de corbeaux dans la cour : accueil des plus charmants. Derrière elle, Tamarie et Alisha. Devant elle, un hangar, pas encore effondré... Elle fait signe à ses deux accompagnatrices d'avancer vers l'ouverture du bâtiment, dont le grand rideau de fer est effondré dans la poussière, bouffé par la rouille... Son six coups au poing, braqué droit devant elle, elle avance doucement, se place au coin de l'entrée... Jette un oeil à l'intérieur, dans la pénombre. Rien. Toujours rien...

Elle braque l'obscurité, fouille de l'oeil l'intérieur du hangar, le canon de son arme suivant toujours la direction de son regard; les passerelles metalliques écroulées; les portes dérobées; le vieux monte charge, posé dans un coin... Et au fond, à coté d'un amas d'outils et de bric à brac foireux : un haut fourneau... Plus vraiment en état, c'est sûr. Jeu de regard, de gestes, toujours, quand elle fait signe à Alisha et Tamarie de la suivre, sans prononcer un mot. Elles s'avancent dans la semi obscurité... A première vue, rien de précieux. Rien à récupérer... Juste de la tôle rouillée, des outils hors d'état, des merdes... Et là, derrière un moule en fonte : une pile de lingots d'acier.

La cavalière soupire, s'éponge le front d'un revers de main... Et crache.

"Bordel... De l'acier... Du putain d'acier. C'soir on dort encore à la belle étoile au lieu d'fout' les pieds sous la table, pour une putain de pile d'acier d'merde de mon cul de putain de chier !"

Plus aucune notion de prudence : elle gueule, fous des coups de pied dans tout ce qui passe à sa portée... Se calme subitement, en agrippant sa radio. Elle joue avec la pédale de l'émetteur un moment... De l'engin, rien ne sort, si ce n'est l'habituel grésillement... Quelque chose la travaille... Mais elle ne lancera pas la communication. Elle se contente de soupirer, en posant son cul sur le moule en fonte.

"Zoé 'ra p'têt' plus d'chance... Si elle s'est pas faite bouffer par les croqu'mitaines des montagnes."
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Zoé Zéro

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MessageSujet: Re: Quelque part au nord de la RSA...   Quelque part au nord de la RSA... EmptyJeu 9 Déc - 18:40

Le club de golf harnaché au dos, dépassant d'une housse de raquette, à la lanière lui barrant la poitrine. A portée de main, bois et corde calés autour du club, l'arc. A la ceinture, sans étui aucun, la machette grêlée de rouille, aussi longue qu'un bras d'homme. Sur l'autre hanche, un petit sac en toile de jute bien rempli, qui fait sans doute office de trousse de toilette de voyage... Mains gantées de cuir noir. Pour changer... Rien de très nouveau, sous le soleil.

Zoé Zéro s'en va en guerre, après avoir salué Jo Clay Kieffer d'un geste sans doute ironique, le majeur et l'index collés à la tempe, qui quittent bientôt son visage pour désigner, vaguement, les montagnes.

Drôle de choix, que d'envoyer la pirate seule, crapahuter dans les montagnes sordides. La petite dernière semble être la plus poisseuse, en matière de chance, si tant est que ce terme puisse encore exister, en cette sinistre époque. La petite dernière qui a, en sus, tout l'air d'être aussi stable mentalement qu'un rottweiler sous Lsd.

Mais enfin, la voilà partie, par delà les chemins plus ou moins praticables, encore hésitante sur la façon de bien monter à cheval. La bête est une vieille carne décatie, à moitié sourde, et réagit souvent de manière totalement aléatoire aux différents ordres physiques de la jeune femme. Entre l'autodidacte et le vieux briscard sur les rotules, le courant ne passe pas.

Par contre, une heure passe, tout de même, dans un calme sous tension. Puis deux. Sans que rien ne bouge, dans la caillasse. Toutes les vingt minutes, l'hispanique attrape le combiné de la radio, et lâche un « Nada » morne, sans éclat, à destination du trio des plaines. Entre deux énormes rochers, dans ce décor de western épuré, elle peut parfois apercevoir le bout d'une antenne parabolique. Par ci par là, quelques plaques d'aluminium éclatées. La zone semble en regorger. Un ancienne station géante de radioastronomie, sans doute. Les fameux reflets, peut être. En tous les cas, elle est sur ses gardes, Oeil de Lynx. Jette souvent un regard méfiant, derrière son épaule, avant de ricaner nerveusement, pour se donner un semblant de courage.


La nuit commence à tomber, entre chien et loup. Après un ultime sommet de côte, le terrain s'aplanit. D'immenses falaises infranchissables, à droite et à gauche, bordent une gorge qui se déroule sur une distance inconnue, l'horizon bouché d'un virage lugubre. Au sein de ce canyon surélevé, après deux kilomètres de piste, une cabane miteuse, toute de bois vêtue, apparait. Sans doute l'ancien repaire d'un ermite douteux, ou d'une bande de sournois coupe-jarrets des collines. A côté d'une minable barrière d'un mètre de haut, qui encercle la demeure austère, un vieux pick-up est littéralement renversé. Il semble que quelqu'un ait tenté de le désosser entièrement. Le boulot n'est pas fini, et ses pièces, moteur, batterie, roues, portières, et même sièges, traînent négligemment, à côté du véhicule, délaissées. D'ailleurs, ce sont des traces de sang, qu'on voit aussi, tout autour de l'automobile ?

A deux cent mètres de là, Zoé va pour signaler sa trouvaille et le début des opérations à la Marshall Kieffer, mais, après un hennissement de tous les diables, le cheval se cabre subitement.
Pris de court, incapable de prendre la bonne décision dans pareil cas, la débutante n'a que le temps d'entrevoir une masse confuse sortir à toute blinde de la maisonnée, alors qu'elle se retrouve éjectée de sa monture, par le côté droit de la selle. Encore heureux qu'elle ait pu extirper in-extremis ses pieds des étriers car, à la vitesse à laquelle galope maintenant la bête apeurée, elle aurait surement gagné un ticket bonus pour des handicaps plus sévères qu'une monophtalmie.

Rien de cassé, à priori. L'arc a aussi tenu le choc. La pirate se redresse, en forçant sur ses abdominaux, avant d'ouvrir la bouche, sans qu'aucun son n'arrive à en sortir. Sa paupière s'écarquille en grand. Son corps se fige totalement. En face d'elle...


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...encore une situation bien merdique. Entre chien et loup. La suite au prochaine épisode.
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Zoé Zéro

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MessageSujet: Re: Quelque part au nord de la RSA...   Quelque part au nord de la RSA... EmptyVen 10 Déc - 0:02

Il y a six ou sept flèches, dans la housse de raquette. Six ou sept flèches, en plus des deux autres à la ceinture, au côté du petit sac en toile de jute. Huit ou neuf flèches, au total, à doser de façon intelligente.

La meute aboie, après le bruit des sabots. La meute aboie, et ses hurlements sont ceux de la mort.

Une douzaine de clébards enragés se sont mis à poursuivre le vieux cheval, avant d'abandonner très vite leur course lamentable, pour patrouiller fébrilement aux alentours de la baraque, de l'écume dégoulinant de leurs crocs jaune pisse.

Ils ne sont pas beaux à voir.
Affectés d'une démodécie répugnante.
Pour la plupart handicapés. Certains n'ont que trois pattes, quand d'autres se trouvent affligés d'une charpie ignoble, en guise d'oreille.
Le museau écorché, les babines pleines de sang, la chair souvent à vif. Des plaies purulentes, sur la croupe, aux jarrets, à la gorge.
Terne, erratique, malsain, assailli par la vermine, leur poil roux, commun à tous, dénote peut être une appartenance familiale, même si tous sont relativement différents, de par leurs morphologies.
Grands et petits, longs museaux et truffes écrasées, se rejoignent également au sujet de leur maigreur abominable. Tous squelettiques, les multiples traces de lutte témoignent d'un vide persistant à l'estomac, poussant sans doute la bande de consanguins à s'entre-déchirer nuit et jour, au moindre prétexte, sous la violence constante de l'instinct.


Les atroces bâtards fulminent. Hument l'air. Se rapprochent dangereusement de la petite borgne, sagement assise sur le cul, aussi rigide qu'une statue en marbre.

A cette distance, ils auraient déjà dû la voir. Oui.
Ils auraient déjà dû la voir, et la horde des damnées bestioles n'en aurait sans doute fait qu'une bouchée, de la belle mexicaine. Peut être aurait t-elle pu abattre sa machette à deux reprises, au maximum, avant de se faire recouvrir le corps d'un carnaval de pattes galeuses.

Or, ici, les toutous n'ont pas l'air de bien identifier sa personne.
Ça se voit dans leurs yeux, d'ailleurs: complètement vitreux. Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois, n'est ce pas... La nôtre observe le ballet des furieux pendant quelques minutes, avant de se décider à expérimenter quelque chose. Elle saisit délicatement un petit caillou, qu'elle balance loin d'elle, en visant au delà de la masse. Quand il atterrit après deux petits rebonds, les chiens se précipitent vers la zone de l'impact, en gueulant comme des possédés. Le temps pour elle de se relever doucement, non sans avoir attraper d'autres cailloux.

Ils sentent sa présence, les salopards. Ils la sentent. Seulement, ils ont vraiment beaucoup de mal à se coordonner, sans son; débandade généralisée, quand ils se heurtent entre eux, puis se foutent sur la gueule en grognant tout leur saoul, pour enfin se remettre à la chasse. Tableau pitoyable, s'il en est.

Analyse rapide de la situation. Les flèches dans la housse de raquette ne lui seront d'aucun recours, pour l'instant. Alors elle lance une caillasse sur sa droite, au pied des falaises, en y mettant le plus de force possible, pour que le choc retentisse bien. Les débiles suivent le mouvement. Un caillou suit, encore sur la droite, un peu plus loin, derrière elle, alors qu'elle pivote en essayant de faire le moins de bruit possible. Le résultat est le même. Il est grand temps de se mettre à courir. Elle a mal au genou, après la chute. Elle a mal au genou, mais accomplit son deux cent mètres, comme si le diable en personne la poursuivait. La borgne passe par dessus la palissade merdique; les chiens lui collent au derrière, et passent par dessous, excités comme des puces. Du côté du pick-up, elle n'a pas eu le temps de s'attarder sur la vision de la charogne immonde de ce qui devait être, à l'origine, un homme dans la force de l'âge.


Un miracle que la porte de la cabane soit ouverte. Au moment de la refermer, la tête du canidé le plus rapide se retrouve coincée... Maintenant des deux mains la pression sur la poignée, Zoé lui laboure la gueule à grands coups de ranger coquée, non sans crier jusqu'à s'en brûler la gorge, histoire de faire monter l'adrénaline. Au bout d'un moment, la tête du chien, qui ne ressemblait, à la base, pas à grand chose, n'est plus qu'une masse de chair sanguinolente, qu'elle expulse, en écartant légèrement la porte, d'un ultime matraquage de semelle. Rideau. Bam.


En lieu sûr, la jeune femme s'affale contre le mur, et tente de reprendre ses esprits en contrôlant, du mieux qu'elle peut, sa respiration. Luisante de sueur, dans la pénombre sordide de la demeure, son oeil reste fixé sur la porte, derrière laquelle les horreurs grattent et aboient compulsivement.

Il reste peut être très peu de temps avant qu'ils n'essayent de sauter comme des malades sur la poignée.

Et l'intérieur de la pièce ne sent pas la rose...
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Zoé Zéro

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MessageSujet: Re: Quelque part au nord de la RSA...   Quelque part au nord de la RSA... EmptySam 11 Déc - 22:13

Un vrai champ de mines.
De la merde de clébard partout, de l'urine dans tous les coins, et un semblant de cadavre, sur le canapé maculé de sang. Sa chair a été quasiment raclée jusqu'à la dernière miette.

Evoluant dans la pestilence et une semi-obscurité douteuse, la petite borgne a gerbé un bon coup, pliée en deux, à côté du mort, avant de se mettre à l'ouvrage, une main gantée devant la bouche, réflexe de protection.
Elle palpe fébrilement les hauteurs d'une armoire, à la recherche d'un trésor qui ne serait pas couvert de déjections.

Un masque à gaz, qu'elle enfile nerveusement, avant de pousser une commode vers la porte, après en avoir retiré les tiroirs comme une folle, non sans mal. Les pieds du lourd meuble grincent le long du parquet.
L'objet barrant l'entrée ne sera d'aucune utilité, si les cerbères phtisiques arrivent à dégager la poignée de l'extérieur: à cette hauteur, ils pourront passer par dessus...et par dessous. Alors tout y passe: chaises, tiroirs, amas de palettes, manche à balais, lattes, bûches de bois, trouvables en abondance, dans la cabane d'ermite. La barricade est montée en hâte, mais devrait faire l'affaire.

Exténuée, elle se glisse derrière la fenêtre, et jette un coup d'oeil au dehors. Les chiens n'hésitent pas à se monter dessus, pour tenter connement de se fracasser le crâne contre la porte, avant de dégringoler sous leurs pairs, et se faire piétiner, foule inconsciente.

Zéro fouille son petit sac en toile de jute, pour en sortir un ouvre-boîte, accompagné de ses deux boîtes de...Pedigree pal. Rations de survie misérables, qui lui étaient originellement destinées, en cas de coup dur et de situation précaire, durant son périple solitaire. Le destin fait bien les choses.

Elle retire les couvercles des conserves vite fait bien fait, dessus l'accoudoir du canapé, pour les balancer par delà la fenêtre, légèrement ouverte pour l'occasion. La diversion peut marcher pendant un moment, mais, alors qu'elle semble s'enfuir par la porte de derrière, elle attrape au vol une sorte de tuyau d'arrosage qu'elle coupe à la machette, puis une bassine en plastique bleu. Au lieu de courir le plus loin possible, une fois sortie, elle redresse le masque à gaz de son visage pour...siphonner ce qui reste d'essence du pick-up.
Une course folle vers les clébards en train de se battre pour la nourriture, bassine remplie et transportée à bout de bras, confirme la volonté de la borgne: une grande gerbe d'essence vient asperger les affamés, avant que Zoé ne fasse chemin inverse, en toute hâte...







Cinq minutes plus tard, voilà que les clébards flamberont, et iriseront méchamment le paysage crépusculaire de leurs torches corporelles. Oeil de Lynx crachera des flèches aux pointes entourées de tissu enflammé, imbibé de gasoil, depuis la fenêtre, en ricanant comme une grosse pétasse, sa clope fétiche éteinte affichée entre ses lèvres tordues de plaisir. Des boules de feu hurlantes se rouleront dans la poussière; certains crevards s'en iront sans demander leur reste, paniqués, quand d'autres tourneront en rond, couinant à qui mieux mieux, complètement hagards. Les survivants éparses seront abattus au corps à corps, à la machette, décapités, étripés, et autres sanglantes joyeusetés.


Dix minutes plus tard, c'est toute la cabane, qui se consumera comme un vulgaire brin de paille, alors que l'hispanique avancera en sifflotant dans le canyon morbide, à la suite du cheval égaré, un simple ballot chargé de buches en guise de trophée de guerre.
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Jo Clay
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MessageSujet: Re: Quelque part au nord de la RSA...   Quelque part au nord de la RSA... EmptyDim 12 Déc - 22:18

Au même moment, dans la plaine : la Kieffer a laissé la Alisha et la Tamarie à leurs occupations. Elle se barre, fin de l'histoire.
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