Lune 169 - [Alerte rouge] Morituris te salutant

Le drame. La tempête qui s'élève. Naomi est en fuite tandis que Am et Pierre tentent de la raisonner. C'est un rideau métallique qui s'abat sur la région. Des pluies diluviennes, des trombes d'eau accompagnés d'éclairs zébrant le ciel.

Les bâtiments s'effritent. Certains s'effondrent dont la fameuse zone de quarantaine. Heureusement, ceux dans le périmètre de sécurité s'organisent pour tenter de faire sortir les survivants mais il y aura des morts. De nombreux morts malencontreusement happés par la tempête. Liu, M Pokora, Hyppolithe, Malvin.

On pleure. On crie. On s'agite. On hurle dans les radios. Ce sont quelques humains qui cherchent à vivre, d'autres à les y aider mais pour certains il est trop tard. Maladie et déluge ne font pas bon ménage. Preuve en est la vision apocalyptique semblable à celle que connurent ceux ayant vécus le crash.

Des pierres qui s'envolent, des bouts de tôles valdinguant à travers la cité qui se transforme en une triste scène grise et froide. Poignante sous les regards abasourdis face au déchainement des éléments et à ce virus qui menace toujours.

Marshall d'Aurore Messages : 67 Date d'inscription : 18/11/2010

Agitation, jurons. Organisation au pied levé (et boueux). Des silhouettes à peine discernables sous le déluge tentent de se secourir mutuellement.

On compte les morts. Sans surprise, les plus atteints par la maladie sont du nombre. On murmure que dans certains cas, la tempête a eu bon dos.

Trempés, à demi assommés par la violence des éléments, les survivants se concertent. Le mutant est du nombre. Son regard est sombre sous les bords de son chapeau ruisselant d'eau de pluie. Sa voix, quand il fait le point, n'est pas franchement jouasse non plus.

On a dérouillé. La tour Horizon a été rafistolée et devrait tenir bon, mais le reste de nos miradors est bon pour en faire des allumettes. Si on arrive à les faire sécher. Les palissades, les pieux et les barbelés sont HS. La ville est officiellement indéfendable. Contre les zombies, les Basterds, ou qui vous voulez.
Je ne parle même pas d'y maintenir une quarantaine crédible, ça me ferait rire et je me suis fait mal aux côtes.

Messages : 49 Date d'inscription : 21/03/2011

2 lunes que l'alerte avait commencé, la tempête s’abat sur Aurora avec une rare violence et les gens cherche un endroit ou dormir et se réfugier.

Il est drôle de voir que dans ce genre de cas ou mère nature fait des sienne la question d'être contaminé ou non a soudainement beaucoup moins d'importance, il faut juste survivre.

Néanmoins Sigurdr a vu un avantage à avoir entendu son nom dans la liste.
Plus personne ne venait le voir quasiment, il n'avait croiser qu'une fille qui a apparemment préférer courir dans le désert et Maria... à qui il a demander sèchement de partir.
Et donc par conséquent il n'était pas obliger de travailler, donc le vieux se la couler douce sous un tas de tôle et de bois qu'il a confectionner lui même provisoirement.

Malgré l'humidité ambiante et l'eau qui passer un peu a travers son abris de fortune qui dépasser d'environ 50 cm du sol, Sigurdr arriva tout de même a allumer sa pipe après 10 minute d'effort.

On pouvais donc voir tout en haut de la safe zone ou tout en bas de la zone de quarantaine un petit vieux quasi allonger en train de savourer son tabac et en ne foutant ... rien.

Soupir. Lassitude. Fatigue. Les nerfs à vif. Les personnes encore vivantes qui étaient en zone de quarantaine ont été ramenées dans l'église. Le seul lieu où ils pourront sans doute prier et se soigner. Alisha écoute son compagnon. Un regard indéterminable et tout aussi sombre que le sien. Sans doute plus mélancolique et triste que celui de Boris qu'elle fixe sans ciller. Le ton est courroucé.

Alors que proposes-tu ? Les femmes et les enfants d'abord ? Les vieux ensuite puis les hommes valides ? Hein ? On se débat contre du vent. On patauge dans la boue. Alors soit on reconstruit soit on laisse le temps s'occuper de finir le boulot et on s'en accommode. J'ai l'impression d'être sur le radeau de la méduse, mon amour, mon amant, mon âme sœur. J'ai voulu tout cela pour toi, j'ai fait tout cela pour toi Boris.

Et tout, comme ce que nous sommes, part en miette à la moindre tempête. Est-ce donc ce que nous sommes : Des miettes éparses qui se dispersent ?

Alors si tu sais faire des miracles et que tu cherches la rédemption, c'est sans doute maintenant. En voyant tout ça, pour moi, je crois que c'est foutu. Mea culpa. Je dois ne pas être digne ni d'aimer ni d'être aimée si la nature elle-même s'y oppose.

Les nerfs lâchent. Elle éclate en sanglot mais sous la pluie battante : quelle différence ? D'échec cuisant en échec cuisant.

Marshall d'Aurore Messages : 67 Date d'inscription : 18/11/2010

Aux mots de la doge, un éclair passe dans les yeux noirs du mutant. Vite maîtrisé. Comme toujours en public. Boris tient à sa façade de stoïcisme granitique.
Mais sa voix est douce quand il prend l'indienne en pleur par les épaules, et déclare, détachant avec soin chaque mot:

Que la nature aille se faire foutre. Ce que je vois, c'est qu'on est encore en vie. Donc on n'est pas encore battus. Et tu sais ce que ça va être, mon pas du jour vers la rédemption? S'assurer que tout le monde le reste.

Lorsqu'il se tourne vers les autres spectateurs, sa voix a à nouveau changé. C'est celle d'un homme assuré, confiant, habitué à commander.

Nous allons devoir faire des choix. Et vite. Que ceux qui ont des avis sur la question les expriment. Voici le mien. Militairement, cette position est fichue. On peut laisser le temps finir le boulot, comme le dit Alisha, ou reconstruire et attendre que le premier assaillant venu nous finisse. Nous ne pourrons jamais reconstruire une défense crédible à temps compte tenu de nos moyens humains et matériels.

Il prend une grande respiration, puis:

... Je suis pour l'évacuation.

La lueur, elle avait finit par la percevoir. Elle se raidit et inspire profondément en détournant la tête. Elle s'écarte du mutant, puis finalement s'éloigne silencieusement pour s'enfermer ailleurs dans sa propre bulle. Nul autre n'avait parlé. Courage et ténacité se sont étiolés ce jour-là.

Messages : 37 Date d'inscription : 04/04/2011

Brad était resté à l'écart de cette discussion au sommet. Non pas par choix, mais tout simplement car il n'avait pas été tenu au courant. C'était peut-être normal... un gamin comme lui n'était peut-être pas le meilleur pour donner des conseils, des conseils dignes d’intérêt.... Il avait des connaissances, maigres selon certains mais assez pointu selon d'autres... le gamin était un adepte pour ne pas dire un accro au champi, mais cette science de la nature lui était d'une précieuse aide quand il fallait avec quelques plantes, 3 feuilles et 2 racines, concocter un remède à un poison, ou pour réparer une vilaine plaie.

Le gamin, quand on avait creusé, ou qu'on l'avait questionné, avait des connaissances non négligeable dans le domaine médical. Son jeune âge ne pouvait le laisser paraitre, mais ses connaissances étaient celles d'un jeune étudiant en médecine de bien 2-3 années...

C'est donc qu'un matin, alors qu'il était encore tout embrumé, tout endormi d'une soirée épique dont lui seul avait le secret, normal, il était seul ... il se réveilla tant bien que mal, une odeur de cramé, une forte odeur de bois lui emplie les narines. Il est trainé avec certains de ses compagnons hors de la République en flamme... sa maison, son chez lui allait alors partir en fumé... où allaient-ils ? Quelle direction le groupe prenait ? C'est donc l'esprit remplie de questions qu'il se laisse porté par le groupe. Trop fatigué pour poser des questions, trop "déker" pour stopper la marche ... un coup d'oeil rapide et furtif pour savoir qui l'accompagnait quand même, on ne sait jamais il aurait pu être prisonnier et pour le coup, les fessés que lui promettaient la Doge, il en aurait demandé et plus qu'à son tour...

Mais fort heureusement, que des visages connus et amis. Point de crainte à avoir... ses paupières qui étaient déjà très lourde se font de plus en plus pesante et c'est non sans mal et sans lutte qu'il ferme les yeux ... en espérant les ré-ouvrir dans un futur très proche et surtout en pleine possession de ses moyens. Ya pas idée aussi de faire bouger un ado sans l'avoir prévenu...

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